Quel plaisir de revoir le papa de l’une des séries pionnières des années 2000 revenir sur le devant de la scène avec un film ! Surtout avec le trop rare Paul Bettany en tête d’affiche.
Alan Ball nous avait déçu avec Here and Now (2018), une série d’ailleurs annulée après une seule saison. Le scénariste et réalisateur est de retour et on ne saurait refuser une deuxième chance au créateur de la géniale et inoubliable série Six Feet Under (2001-2005) et du phénomène pop et sexy True Blood (2008-2014). Uncle Frank est l’histoire d’un homme qui a quitté la campagne et s’est affranchi de sa famille, pour vivre tranquillement son homosexualité dans la ville de New York. En 1973, sa jeune nièce s’affranchit, elle aussi, du cocon familial pour étudier à Manhattan. Elle découvre rapidement la vie privée de son oncle et rencontre ainsi l’homme qui partage sa vie, Wally. Un événement oblige alors soudainement Franck à retourner dans sa ville natale et à devoir faire face à son passé, aux souvenirs et aux proches qu’il a délaissés toutes ces années.
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Un passage à Sundance remarqué
En guise de teasing, nous avons le droit à un extrait du film, bavard, et qui laisse présager de jolis portraits psychologiques. Ce n’est pas une première incursion dans le monde du cinéma pour l’homme de télé Alan Ball, puisqu’il a notamment écrit le film culte de Sam Mendes American Beauty (2000). Il a aussi mis en scène l’un de ses scénarios, Pureté volée, en 2007, une comédie d’humour noir mal aimée par la critique. Mais a priori sa deuxième réalisation, Uncle Frank, a été plutôt bien reçue lors de son passage au festival de Sundance début 2020. Amazon compte d’ailleurs programmer le film d’ici la fin de l’année.
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Des acteurs qui laissent présager le meilleur…
Dans cet extrait, nous découvrons un Paul Bettany à l’accent sud-américain. L’acteur n’aurait ainsi pas pu mieux se défaire de son rôle de la saga Avengers, J.A.R.V.I.S puis Vision, une intelligence artificielle à l’accent so british. Cette interprétation dramatique saura peut-être relancer la carrière de cet acteur sous-estimé et que nous aimerions voir s’épanouir en dehors du monde coloré des super-héros… Face à lui, Sophia Lillis, une jeune actrice formée au sein du prestigieux institut Lee Strasberg – l’école du fondateur de la « Méthode Actors Studio ». Il y a fort à parier qu’on entendra encore parler d’elle. C’est l’acteur libanais Peter Macdissi – présent dans quasiment toutes les œuvres d’Alan Ball – qui jouera le rôle de Wally.
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…au premier plan comme au second.
Réjouissons-nous enfin de la participation de Steve Zahn et Margo Martindale, probablement des personnages de la famille de Frank. Le premier est un acteur et humoriste américain habitué du petit écran, que les fans de David Simon connaissent pour son rôle de DJ dans l’excellente Treme (2010-2013). Et Margo Martindale est un nom que les téléspectateurs de Bojack Horseman notamment doivent reconnaître, puisqu’elle y joue son propre rôle en mode parodique : une actrice badass impressionante et toute puissante. Dans la vraie vie, l’actrice considérée comme une « Character Actress » (un euphémisme américain pour signifier qu’elle n’a pas un physique à jouer les girlfriends) est malheureusement plutôt une habituée des seconds rôles en télé (Dexter, The Americans). Mais celle-ci vient d’incarner la féministe Bella Abzug dans la mini-série historique Mrs. America, un rôle important aux côtés de Cate Blanchett, Rose Byrne et Sarah Paulson.
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