Ces derniers temps, Mocky s'est beaucoup plaint de son sort : les télés diffusent mal ses films (c’est vrai), le métier l'ignore (sans doute vrai aussi), bref, à part quelques critiques et spectateurs, la France veut le mettre sous l'éteignoir. L'ami Jean-Pierre oublie juste un peu la très évanescente qualité de sa production récente. Témoin […]
Ces derniers temps, Mocky s'est beaucoup plaint de son sort : les télés diffusent mal ses films (c’est vrai), le métier l'ignore (sans doute vrai aussi), bref, à part quelques critiques et spectateurs, la France veut le mettre sous l'éteignoir. L'ami Jean-Pierre oublie juste un peu la très évanescente qualité de sa production récente. Témoin encore ce Tout est calme : une énième dénonciation du système avec politiciens véreux, sectes secrètes, théorie du complot, bref, tout l'attirail anarcho-crypto-situ qui ne mange plus beaucoup de pain. Depuis le décès de Debord, les idées situationnistes se sont répandues dans la société et franchement, n'importe quel édition du Canard enchaîné ou des Guignols est plus ferme, marrante et convaincante que ce film. Sur le plan cinoche, il ne reste plus grand chose non plus, hormis le sens des trognes et des détails saugrenus (un capuchon en cuir noir recouvrant l'oreille d'un ministre !) : narration molle, plans approximatifs, acteurs moyens ? du Z au zzz, la frontière est mince. Bien sûr, un mauvais Mocky n'est pas plus mauvais (et même meilleur) que tous les mauvais films déversés chaque semaine. On garde une sympathie irréductible pour l'auteur d’Un Drôle de paroissien, mais il faut bien admettre que le personnage Mocky est désormais plus stimulant et rigolo que ses films.
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