Le projet de Martin Provost était très ambitieux. Montrer comment un réalisateur qui cherche à monter son film (malgré la résistance du producteur, voire de l’équipe) est dans la situation du fils devant tuer son père symboliquement pour exister. Le décor est donc celui du tournage d’un film, et le motif principal, les crises de […]
Le projet de Martin Provost était très ambitieux. Montrer comment un réalisateur qui cherche à monter son film (malgré la résistance du producteur, voire de l’équipe) est dans la situation du fils devant tuer son père symboliquement pour exister. Le décor est donc celui du tournage d’un film, et le motif principal, les crises de parano répétitives du metteur en scène (Marc Duret). Un sujet aussi délicat demandait un scénario et un traitement absolument rigoureux. Ici, on a le sentiment que le décor a complètement dévoré le sujet. L’auteur se perd dans les anecdotes liées au tournage. La narration est menée tantôt par Martin Provost, tantôt par le personnage de Marc Duret, et même parfois par celui de l’actrice principale du film (Carmen Maura). D’où un sentiment de confusion qui va croissant. On regrette d’autant plus cet échec que la passion de Martin Provost est palpable et que la plupart des comédiens mettent beaucoup d’énergie à défendre leur personnage Marina Tomé en productrice stressée ou Carmen Maura en star espagnole appâtant les producteurs à coups de tortillas.
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