Eh non, « Waterloo » ce n’est pas seulement une chanson d’ABBA, alors pour célébrer les 200 ans de la bataille de Waterloo, dressons un top 10 des films avec Napoléon.
Le plus iconique : Napoléon d’Abel Gance (1927)
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C’est un Napoléon fondateur pour le cinéma que celui d’Abel Gance. Ce dernier voulait rendre hommage à la grandeur de l’Empereur, c’est pourquoi il avait entrepris, dans un premier temps, de réaliser six films (rien que ça) sur son règne. Mais faute de moyens, Gance du abandonner ce projet pharaonique et ne tourna que ce film en 1927 puis Austerlitz en 1960 – qui peut être considéré comme une suite. Napoléon fut aussi l’occasion pour Gance de tester de nouvelles techniques : ainsi, près de 25 ans avant les premiers formats larges, il imagina un film qui devrait être projeté en triptyque pour en percevoir toute la force et l’intensité.
Le plus théâtral : Napoléon de Sacha Guitry (1955)
https://youtu.be/hQchiO1eQyY
En 1955, Sacha Guitry réalise un film sur la vie de Napoléon, de sa naissance en Corse à son exil à Sainte-Hélène en passant par sa rencontre avec Joséphine de Beauharnais et sa défaite à Waterloo. Le film réunit un casting trois étoiles avec Michèle Morgan dans le rôle de Joséphine et Danielle Darrieux dans celui d’Eléonore Denuelle, l’une des nombreuses maîtresses de Napoléon.
Le plus névrosé : Guerre et Amour de Woody Allen (1975)
C’est une adaptation très libre du Guerre et Paix de Tolstoï que Woody Allen réalise avec Guerre et Amour. Bien loin des problèmes existentiels des thirtysomething new-yorkais couchés sur le canapé de leur psy, le film prend pourtant le parti de montrer l’Histoire par le petit bout de la lorgnette en contant l’histoire d’amour entre un jeune soldat russe (joué par Allen himself) et sa cousine Sonja (Diane Keaton) qui projettent, après avoir évidemment parlementé des heures, d’assassiner Napoléon.
Le plus exotique : Adieu Bonaparte de Youssef Chahine (1985)
http://dai.ly/x9y6hi
On quitte le climat glacé des terres russes et celui tempéré de France – où se déroulent majoritairement les films sur l’Empereur, pour le soleil de l’Egypte. 1798, année de la campagne d’Egypte. Le film montre l’affrontement moral entre deux hommes : d’un côté Napoléon (Patrice Cherreau) avide de gloire et de puissance, de l’autre Caffarelli l’un de ses généraux (joué par Michel Piccoli), homme d’esprit qui tombe littéralement amoureux de l’Egypte et de ses habitants.
Le plus improbable : Austerlitz d’Abel Gance (1960)
Abel Gance se penche à nouveau sur la vie de Napoléon en 1960, en réalisant Austerlitz qui conte, comme son nom l’indique, la vie de l’Empereur depuis la signature de la paix d’Amiens jusqu’à la bataille d’Austerlitz. Le casting du film est des plus improbables puisqu’il regroupe Jean Marais, Michel Simon, Claudia Cardinale, Nelly Kaplan, Jean-Louis Trintignant, Orson Welles (jusque là, rien d’extraordinaire, me direz-vous). Mais voilà, le rôle de l’homme au chapeau est tenu par Pierre Mondy, et c’est pour le moins étonnant.
Le plus hollywoodien : Les Duellistes de Ridley Scott (1977)
Prix de la première œuvre au Festival de Cannes en 1977, Les Duellistes de Ridley Scott tire son scénario de la nouvelle Le Duel de Joseph Conrad – à qui l’on doit aussi Au Coeur des Ténèbres, à l’origine du scénario de Apocalypse Now de Coppola. Le film, esthétiquement inspiré par Barry Lindon de Kubrick, se passe durant le règne de Napoléon et conte les rencontres entre deux lieutenants, Gabriel Féraud (Harvey Keitel) et Armand d’Hubert (Keith Carradine) qui finissent toujours en duels à l’épée ou aux pistolets.
Le plus bavard : Le Souper de Edouard Molinaro (1992)
Le Souper de Molinaro est le seul film dont l’action se déroule entièrement sous le règne de Napoléon « l’Aiglon » II (alors âgé de 4 ans), du 22 juin au 7 juillet 1815. Le film est un repas en huis-clos (d’où le titre) qui se transforme peu à peu en joute verbale entre deux Claude: d’un côté de la table Claude Rich qui incarne Talleyrand, de l’autre Claude Brasseur en Joseph Fouché; qui débattent durant 90 (longues) minutes sur l’avenir de la France après la bataille de Waterloo.
Le plus romantique : Marie Walewska de Clarence Brown (1937)
Le film de Clarence Brown raconte l’histoire d’amour entre Napoléon Bonaparte (Charles Boyer) et Marie Walewska (Greta Garbo), l’une des maîtresses les plus chères à l’Empereur. Proche de la réalité historique quoique romancé, le film a tout de même été tourné au château de Finckenstein là où eurent réellement lieu les rencontres amoureuses entre Napoléon et Marie. Cette grande fresque romanesque est assez étonnante en cela qu’elle diffère de la représentation habituelle de l’Empereur, qui est ici dépeint comme quelqu’un d’humain et de romantique.
Le plus « esprit Canal » : Monsieur N. de Antoine de Caunes (2003)
Dans Monsieur N., Antoine de Caunes – qui revient à la réalisation après l’oubliable Les Morsures de l’Ombre, s’attaque à un pan important de l’histoire de France en filmant les derniers jours de la vie de Napoléon (ici Philippe Torreton). « Et si Napoléon n’était pas mort à Sainte Hélène ? » nous demande t’il. Et bien il serait surement mort d’une overdose lors d’une partie fine avec l’une de ses maîtresses. Canal + rules.
Le plus drôle : La Nuit au Musée 2 de Shawn Levy (2009)
https://youtu.be/NXKHFmrmI74
Alain Chabat, le plus drôle des acteurs français, s’est payé une bonne partie de rigolade dans une grosse production américaine. En 2009, il incarne Napoléon dans le second volet de La Nuit au Musée de Shawn Levy. Ramené à la vie face à un Ben Stiller déconfit, il forme un gang de méchants avec ses potes Al Capone et Ivan le Terrible face à une bande de gentils personnages tout aussi historiques : le président Roosevelt, Attila et un T-Rex. Ça c’est du pitch.
(Bonus) Celui qui ne s’est jamais fait : Napoléon de Stanley Kubrick
En 1969, Stanley Kubrick a tenté de mettre sur pied un film sur la vie de Napoléon, produit par la MGM. Il venait alors de terminer 2001 : L’odyssée de l’Espace et imaginait déjà Al Pacino, Ian Holm ou encore David Hemmings dans le rôle de l’Empereur français et Audrey Hepburn dans le rôle de Joséphine, dans cette fresque prévue pour durer trois heures. Malheureusement, au bout de deux ans, devant l’ampleur du projet, la MGM abandonne et Kubrick se penche sur un nouveau projet: Orange Mécanique. Ne restent comme trace de ce projet fou que des milliers d’images compilées par le cinéaste, des recherches sur les lieux, les costumes, les coutumes de l’époque, les feuilles de budget et les croquis d’un film qui ne verra jamais le jour.
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