Une belle échappée aux côtés d’un quatuor de rockers autistes, filmée avec une délicatesse touchante.
Ce court long métrage documentaire d’une simplicité biblique (en apparence) est le plus enthousiasmant, galvanisant qui soit. Laetitia Møller filme quatre jeunes hommes autistes (on voit aussi une jeune femme à la fin).
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Ils sont chanteurs dans un groupe de rock bien costaud, Astéréotypie, dont les musiciens ne sont, eux, pas autistes. Chaque chanteur est aussi l’auteur des chansons qu’il interprète. Ils y expriment leurs douleurs, leurs frustrations, dans une forme de poésie sauvage qui tient parfois du sublime, Astéréotypie s’inscrivant tout naturellement dans la descendance de l’art brut cher à Jean Dubuffet.
Chacun a son caractère, ses moments d’angoisse, son humour
On suit nos quatre artistes pendant la composition des chansons, l’écriture des paroles, les répétitions, leurs déplacements et quelques concerts. Chacun a son caractère, ses moments d’angoisse, son humour. Christophe, le guitariste et leader du groupe, est aussi leur éducateur.
Ce n’est pas toujours facile : la moindre contrariété peut parfois les bloquer dans leur élan créateur. Mais on ressort de ce film vivant, direct, sans chichi, dépourvu de tout pathos, avec le sentiment joyeux et bouleversant – même si l’on sait que le propre du cinéma est que regarder l’autre nous met en empathie avec lui – d’être lié·e avec quatre belles personnes : Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin. Longue vie à Astéréotypie.
https://www.youtube.com/watch?v=XhuHeD62CoQ
L’Énergie positive des dieux de Laetitia Møller (Fr., 2022, 1h10). En salle le 14 septembre.
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