Adapté d’un célèbre conte américain, Sleepy Hollow marque le retour de Tim Burton sur son terrain de prédilection gothique. Cavalier sans tête, forêt hantée, giclées d’hémoglobine et duel de croyances sont au programme d’un film plastiquement superbe. Le cinéaste raconte ici son goût des monster movies, sa relation avec Johnny Depp et sa foi en l’invisible.
Si Tim Burton fait de beaux films, est-il pour autant un grand cinéaste ? N’ayant jamais été un burtonien acharné, cela fait dix ans que je me débats avec cette question a priori paradoxale. J’ai bien vu tous ses films, courts compris, certains deux ou trois fois, je les ai tous bien aimés, mais souvent avec un petit fond de réticence, une réserve latente qui m’a toujours empêché de succomber totalement Ed Wood constituant la sublime exception.
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L’oeuvre burtonienne me sidérait visuellement, m’impressionnait du point de vue technique, me séduisait par son imaginaire gothico-mélancolique, mais sans jamais m’emballer complètement ni me toucher en pleine cible (Ed Wood excepté donc) à la façon dont certains films de De Palma, Scorsese ou Woo (pour prendre des cinéastes actuels travaillant dans le contexte de gros budgets hollywoodiens) m’ont convaincu que leur auteur était un grand cinéaste.
Pendant longtemps, mes réserves étaient d’ordre thématique, statutaire. Tout le monde voyait en Burton le vilain canard tout noir de la maison rose hollywoodienne, le punk solitaire, malaisé et malaisant, une sorte de Robert Smith égaré au pays de Disney. Je n’ai jamais été vraiment convaincu par cette image qui n’est au fond qu’une image, le masque du narcissisme ado des gamins privilégiés des classes moyennes occidentales. Burton cinéaste a toujours été intégré au système, et malgré ses oripeaux batcave, il appartient bien à la planète Disney : avec son monde rose et son monde souterrain, L’Etrange Noël de monsieur Jack (Jack étant le double à peine camouflé de notre Tim), produit par Disney, mettait en beauté les points sur les « i », s’il en était besoin.
La vraie question burtonienne était ailleurs : et si tout le talent de Burton tenait entièrement à son imagerie (décors, costumes, masques, etc.) plutôt qu’à sa façon de faire des plans ou à l’originalité de son montage, bref, à ses purs outils de cinéaste ? Un film de Burton serait-il aussi beau et singulier s’il prenait pour sujet une famille lambda en jeans et T-shirts ? Délesté du décorum gothique, le talent filmique, narratif et rythmique de Burton ne serait-il pas conventionnel ? L’expérience de se promener sur un plateau de Burton ne serait-elle pas aussi forte que ses films ?
Certes, Burton ne serait pas Burton sans son imaginaire visuel et ces questions en forme de doutes n’enlèvent rien à la qualité intrinsèque de ses films et à son talent : simplement, elles ébauchent l’hypothèse selon laquelle Tim Burton serait avant tout un grand dessinateur, un grand peintre, un grand marionnettiste, un grand décorateur, bref un grand « visuel » plutôt qu’un grand cinéaste. Hypothèse qui resurgit avec force dans le tout nouveau Sleepy Hollow, un film qui brille plus par ses parties et détails que par son tout. Le synopsis de l’affaire est un modèle de formatage hollywoodien : un jeune homme débarque dans un village frappé d’une malédiction ; en dépit de multiples obstacles, il va résoudre l’énigme, terrasser les méchants et retourner à la ville en embarquant la jolie fille avec lui. Sur cette trame moins dense que Beetlejuice, moins singulière qu’Edward aux mains d’argent, moins personnelle qu’Ed Wood, Burton va quand même accrocher de fort belles breloques.
A commencer par un Ichabod (Johnny Depp) parfait de fausse confiance en lui et de vrai doute, entre Tintin trouillard et Rouletabille éberlué, débarquant chez les ploucs pour leur apprendre le monde moderne : s’il ne se dissoudra pas dans le décor tel le héros de Minuit dans le jardin du Bien et du Mal ou celui du dernier Kiarostami, Ichabod en repartira avec quelques certitudes en moins. Ichabod possède une amulette en forme de kinétoscope de poche : par-delà le clin d’oeil aux origines du cinéma, on saisit que notre héros détient un savoir sur l’image et qu’il va se faire fort de montrer aux villageois l’inanité de leurs croyances, de trouver le « trucage » du cavalier sans tête qui terrorise la population en décapitant ses habitants un par un.
Burton organise la confrontation entre rationalisme et sorcellerie, ville et campagne, nouveau monde et monde ancien, scientisme et vieilles croyances, mais il a le bon goût de le faire en arbitre non corrompu, qui ne sait absolument pas qui va gagner, histoire de ménager un minimum de suspens. Cependant, les forces essentielles du film résident encore dans sa plasticité très inspirée, parfois magique. Pour représenter cette enclave hollandaise de l’Amérique du xixèmem siècle, Burton et son équipe ont créé un monde qui tient à la fois de la peinture flamande et de l’esthétique Hammer (maison de production de films fantastiques dans les années 50) : un village sorti d’une toile de Bruegel, une forêt inquiétante, tentaculaire, charbonneuse, où chaque arbre semble doté de vie. Paysages et imagerie lacérés par une touche gore, nouvelle chez Burton : tripailles à l’air, dissection de cadavres, giclées de sang… ça ressemble parfois à du Jackson Pollock aspergeant un tableau de Vermeer.
Sleepy Hollow est un film superbement peint, une oeuvre de la nuit très plaisante à regarder mais pas vraiment bouleversante, limitée par sa trame quelque peu prévisible et son scénario explicatif. Ça se termine par la figure obligée de la « poursuite finale », montée selon les normes hollywoodiennes contemporaines : un changement de plan toutes les deux secondes, véritable rollercoaster pour le spectateur certes bien blackboulé dans son fauteuil mais qui ne distingue plus rien sur l’écran. Séquence qui à elle seule nous renvoie à notre questionnement du début.
Pour l’heure, Tim Burton décortique quelques points essentiels de Sleepy Hollow.
Sleepy Hollow, une légende américaine
J’adore les contes de fées, les vieilles légendes populaires, et la plupart des pays possèdent un riche patrimoine en ce domaine. En Amérique, par contre, nous sommes plutôt pauvres. Sleepy Hollow est l’une de nos rares légendes, elle fait partie de la conscience américaine. C’est aussi un des premiers contes d’horreur américains. Disney en avait fait un dessin animé, je me rappelle l’avoir vu gamin. Cette image d’un cavalier sans tête, ça marque l’inconscient en tout cas le mien. De plus, j’adore le nord de l’Etat de New York : une région vraiment hantée, au bon sens du terme, avec beaucoup de spiritualité, une atmosphère épaisse, prenante.
Un film de genre
Après les résultats décevants de Mars attacks!, je ne me suis pas dit qu’il fallait revenir sur mon habituel terrain gothique. Je n’ai jamais été capable de prédire le succès ou l’insuccès de mes films. Sleepy Hollow, c’était pour moi l’occasion de faire un de ces monster movies à l’ancienne que j’aime tant. Un projet purement formel, stylistique… Certes, j’ai déjà travaillé ce genre d’imagerie sur des films précédents, mais là, c’était la première fois que je pouvais faire un pur film de genre. Pour cette raison, j’ai vraiment ressenti Sleepy Hollow comme un travail neuf, différent.
Un film d’époque, en costumes
J’ai fait quelques recherches sur la vie de l’époque, mais pas tant que ça. Je ne désirais pas faire un film historique, avec tous les détails rigoureusement exacts. Mon influence principale, c’était les films d’horreur de la Hammer : ces films étaient des fictions, des rêveries. On a fait des recherches juste pour retrouver une vibration, une atmosphère. De toute façon, des recherches historiques trop poussées n’auraient eu aucun sens pour Sleepy Hollow : ce n’est pas un film réaliste.
La normalité
Je ne sais pas si je ferai un jour un film sur des gens « normaux ». Mon problème, c’est que ma perception de la réalité est décalée de la norme. Ce que les gens trouvent « normal » est souvent selon moi totalement « anormal ». Quand j’ai vu L’invasion vient de Mars, j’ai trouvé ce film très réaliste, concret dans sa façon de captiver l’esprit de l’enfant que j’étais. C’est un film fantastique, surréel, et pourtant, de mon point de vue, c’est un film très réel. Ce que j’aime dans le genre fantastique, comme dans les contes de fées et les légendes populaires, c’est que quand ça vous touche profondément, ça devient plus réel que n’importe quelle réalité.
Johnny Depp
C’est le troisième film que nous faisons avec Johnny et, à chaque fois, il réussit un truc spécifique, différent. Ça permet une grande liberté créative, pour lui comme pour moi. J’aime les acteurs qui savent se transformer, qui peuvent incarner des personnages complètement différents : c’est beaucoup plus excitant, stimulant. C’est là toute l’essence du cinéma : on crée un monde à partir de rien du tout. Tout cela est du vent, du rêve, du pur fantasme, de l’imaginaire. Travailler dans ces univers imaginaires avec quelqu’un comme Johnny, qui se réinvente constamment, ça rend les choses plus libres, plus amusantes. Et puis nous commençons à bien nous connaître. Ça rend les choses plus faciles et, en même temps, il me surprend toujours. Bien connaître un partenaire peut avoir des effets négatifs de l’ordre de la routine. Or, ce n’est pas du tout le cas avec Johnny. Entre nous, il n’y a pas besoin de longs discours : je peux lui parler de Peter Cushing ou de Vincent Price et il pige au quart de tour, sans que je lui explique. En outre, Johnny n’a pas cette vanité courante des acteurs célèbres, cette crainte de paraître moche, de révéler son mauvais profil ou d’être filmé sous une mauvaise lumière. Ça rend notre travail plus libre, on sait qu’on peut tout essayer.
Rationalisme et magie
Je crois complètement à l’invisible, à l’existence de phénomènes que l’oeil humain ne peut pas percevoir. Mais ce n’est pas une croyance littérale, au premier degré, du genre « je crois aux fantômes ». Disons que j’ai vu dans ma vie des choses que je suis incapable d’expliquer rationnellement, mais le terme « fantôme » est un peu trop facile et simpliste. Il suffit d’observer la nature, toute cette vie bruissante autour de nous : comment ne pas imaginer qu’il existe un tas de phénomènes invisibles à nos yeux, ou inexplicables ? Evidemment, je ne crois pas aux histoires de cavalier sans tête dans le film, je serais plutôt Ichabod (Johnny Depp). Ce personnage est très humain, il prétend savoir de quoi il parle alors que ce n’est pas du tout le cas… C’est pourquoi je crois qu’il faut être ouvert dans la vie : tout est possible. Il ne faut pas être absolument sûr de soi, parce qu’en s’enfermant dans ses certitudes on se ferme aux possibilités du monde. J’essaie de rester ouvert, autant que possible. Le film est ouvert entre rationalisme et surnaturel. Les choses ne sont pas toujours exactement conformes à leur apparence : c’est là une thématique qui m’a toujours intéressé et qui traverse tous mes films.
La religion
Je dirais que je suis une personne spirituelle, je crois en quelque chose au-dessus de nous, mais je n’en ai aucune représentation concrète. J’ai certainement une croyance, mais je ne suis affilié à aucune religion organisée. Petit, j’étais terrifié par la religion, la façon dont on nous racontait tout ça ressemblait à un film d’horreur ! « Buvez le sang de J.-C. » Waow ! Mais en un sens, les religions, les contes et légendes étaient les toutes premières fictions. La Bible peut être considérée comme l’un des premiers romans populaires. Je suis toujours interloqué par la façon qu’ont les gens de prendre la Bible ou la religion au premier degré. La Bible, c’est tellement abstrait, fictif, comme un conte de fées.
Esthétique et influences
Je peux citer des noms comme Mario Bava, Terence Fisher, la Hammer, l’école Corman, James Whale… Chez Whale, j’ai toujours aimé le mélange d’humour, d’horreur et de commentaire social. Evidemment, j’ai toujours à l’esprit les films de Roger Corman avec Vincent Price, leur force poétique… Les monster movies ont toujours été mon genre favori, celui qui a creusé la marque la plus profonde en moi : je pourrais citer une liste infinie de films ou de réalisateurs dans ce genre. Ces films ne me faisaient pas peur, et je ne considère pas Sleepy Hollow comme un film d’épouvante. Pour moi, la vie était bien plus terrifiante que ces films ! L’Exorciste m’a fichu la trouille… Mais les films de monstres fonctionnaient autrement, plutôt sur la poésie que sur la peur. J’ai traité Sleepy Hollow comme un film de monstres : il n’est pas censé effrayer les spectateurs.
Le film comme un tableau
Nos influences visuelles n’étaient pas tellement picturales. Encore que… En ce qui concerne la palette de couleurs, l’atmosphère, nous avons regardé, en amont du tournage, quelques tableaux du xixème sur la vallée de l’Hudson. Mais plutôt que de peinture, nous avons surtout discuté avec le chef-opérateur de vieux films d’horreur mexicains ! Certes, nous avons peaufiné l’aspect plastique, mais sans trop regarder de vieux tableaux ou de vieux films, parce que nous ne voulions surtout pas copier. La qualité picturale du film vient avant tout de la qualité de notre équipe de décorateurs. Ce que j’aimais dans ces superbes films d’horreur d’antan, c’est leur texture, leur matière visuelle ce à quoi nous aspirions. Nous avons aussi soigné l’aspect de la forêt en donnant du mouvement aux branches d’arbres : cette forêt n’est pas un simple amas d’arbres, elle a une forme, elle est habitée. Sleepy Hollow est plus gore que mes autres films, c’est son côté Hammer. Pour moi, le sang des films gore évoque de la peinture rouge plutôt que du sang. Alors on y a été carrément, on s’est bien aspergés de peinture rouge, dans le film et sur le tournage !
Un film de nuit
Ma fascination pour les ambiances nocturnes est peut-être une réaction à mon enfance en Californie, à cet environnement très blanc : des gens blancs, des murs blancs, des lumières blanches, des sourires aux dents blanches et souvent faux, etc. Et puis la nuit injecte du mystère aux films.
La magie du cinéma aujourd’hui
Mon problème par rapport aux cinéastes d’antan, c’est que le public contemporain est beaucoup moins innocent qu’à l’époque, il est plus blasé. Je me souviens de ma première vision de Jason et les Argonautes : j’étais stupéfait. Aujourd’hui, avant même qu’un film sorte, le public en connaît déjà tout par les médias. Il n’y a plus de surprise totale dans la salle de cinéma, ce temps-là est passé. C’est dommage parce que cette surinformation tue le désir et la magie du cinéma. Quand je travaillais sur Batman, j’ai beaucoup souffert de ça : je bossais comme un fou et, pendant ce temps, le film était complètement pris dans une surenchère médiatique. Moi, quand une hype devient trop forte, je n’ai plus aucune envie de voir le film en question. En même temps, je ne sais pas quoi faire contre tout ce système.
Vive le monde moderne ?
Je ne suis pas toujours heureux de certaines tournures du monde actuel. L’informatique, avec ses possibilités infinies, en devient presque inquiétant. Avec les ordinateurs, on peut raconter une histoire selon toutes les variantes ou combinatoires possibles, puisque tout peut être modifié à la seconde : moi, ça me fait flipper. Ce qui est intéressant et stimulant dans le cinéma, ce sont justement ses limites. Tout le travail et le plaisir du cinéaste est de jouer avec ces limites, comme quand nous avons bossé dur pour construire le décor de Sleepy Hollow afin de faire évoluer les acteurs au milieu de ce décor et non pas devant un écran bleu. Ça me fait penser à cette version longue de Rencontre du troisième type où il y a des scènes à l’intérieur de la soucoupe volante. Mais pourquoi avoir fait ça, bon sang ?! C’était bien plus fascinant et mystérieux quand on restait à l’extérieur de la soucoupe. A quoi ça rime d’ajouter quelques effets numériques à Star wars ? Les films doivent être vus de la façon dont ils ont été faits à l’origine, on ne devrait pas changer ça.
Le succès et Hollywood
Je ne suis pas obsédé par le succès de mes films, mais j’y pense quand même un peu parce que le studio investit certaines sommes d’argent. On se sent porteur d’une certaine responsabilité vis-à-vis d’eux, on a envie de leur faire récupérer leur mise. De ce point de vue, un succès conditionne aussi vos futurs projets. Mon rapport au succès ne va pas plus loin que ça. Prenez Ed Wood, c’est un film que je chéris et il n’a pas très bien marché. Ed Wood a reçu les meilleures critiques possibles et il n’a rien fait commercialement. Succès commercial ou pas, je reçois suffisamment de feedback positif sur mes films pour être à peu près satisfait et ne pas déprimer quand le box-office est mauvais. Evidemment, quand on se lance dans la réalisation d’un film, on a envie de toucher le plus de gens possible, c’est humain. Et quand on obtient un gros succès, c’est sûr que ça aide, je ne prétends pas le contraire. Je me souviens de ce que me disait Nicholson après Batman : « Avec un tel succès, maintenant tu peux te permettre trois bides » si au moins c’était vrai ! On n’a quasiment plus le droit à l’erreur, on vit d’un film à l’autre. C’est à la fois triste et absurde. Si on nous autorisait une marge d’erreur plus grande, on oserait plus de choses et les films seraient bien plus intéressants ou novateurs. Si on regarde l’histoire du cinéma, de nombreux films considérés aujourd’hui comme « classiques » n’ont pas bien marché au moment de leur première sortie. Van Gogh n’a jamais vendu une toile de son vivant et, aujourd’hui, ses tableaux se vendent 40 millions de dollars ! Ce divorce entre succès et valeur artistique est l’un des aspects les moins sympathiques de la nature humaine.
Ma liberté de cinéaste
Je suis très chanceux. Je suis dans une niche étrange, à la fois dans le système hollywoodien dominant mais sans en épouser toutes les valeurs. Et comme j’ai toujours travaillé dans ce système, je ne sais pas m’y prendre autrement je n’ai jamais fait de film indépendant au sens pur du terme. Mais je me demande si l’activité de cinéaste peut être indépendante. Peindre est une activité indépendante ; faire un film est une activité collective, qui demande beaucoup de collaborateurs, de moyens financiers : l’indépendance totale y est impossible. Je pense souvent à faire des films avec des budgets moins importants. Moins un film coûte cher, plus l’auteur est à l’aise, parce que plus les sommes sont importantes, plus la pression est forte. Croyez-moi, je désire les budgets les plus petits possibles. J’ai essayé avec Edward aux mains d’argent, mais ça s’est avéré impossible, les studios ne voulaient pas ! A cause de Batman, les responsables étaient convaincus que tout ce que je faisais devait coûter beaucoup d’argent ! C’est dingue, je ne peux pas faire de film à petit budget parce que mes anciens succès me pénalisent. Il faut que je trouve le moyen de me sortir de cette spirale.
Sleepy Hollow de Tim Burton, avec Johnny Depp, Christina Ricci, Lisa Marie, Christopher Walken.
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