[Les films de leur vie] L’actrice, qui sera à l’affiche du prochain Pedro Almodóvar, “The Room Next Door”, aux côtés de Julianne Moore, nous raconte en quoi le film de Michael Powell et Emeric Pressburger ne cesse de l’impressionner.
“Je sais où je vais de Michael Powell et Emeric Pressburger est un film qui touche des parties de moi qu’aucun autre n’a jamais touchées : l’histoire – en quelque sorte un conte de fées – est celle d’une jeune Anglaise moderne qui part dans les Highlands, en Écosse, pour épouser un homme riche et beaucoup plus âgé dans un geste d’autodétermination – le “Je sais où je vais” du titre. La nature prend sa main et, littéralement, la fait dévier de sa trajectoire.
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Nous sommes en 1943, en temps de guerre, et la subtilité avec laquelle la présence de cette réalité s’immisce dans la fable ne cesse de m’impressionner. Le scénario miraculeux, écrit en quelques jours seulement par Pressburger, parvient à atteindre une forme de romantisme mystique sans jamais perdre le contact avec une dimension de commentaire social vif et affûté.
“ Il me coupe le souffle”
C’est sûrement l’un des plus grands films écossais jamais réalisés – par un Anglais et un Hongrois. Je l’aime parce qu’il contient précisément la magie que j’identifie distinctement comme celle des îles Hébrides où il se déroule, une partie du monde très chère à mon cœur. Et je l’aime parce que, chaque fois que je le vois, il me coupe le souffle par l’habileté de son esprit, la simplicité de sa narration et son atmosphère unique d’émerveillement et de mysticisme. Cela nourrit intrinsèquement mon travail. C’est pour moi la référence absolue en matière de récit, de précision narrative. Il parle directement et fait du bien à l’âme et au cœur de tous les publics avec lesquels je l’ai vu. De la pure magie.”
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