Tout le capital sympathie de Melissa McCarthy ne suffira pas à sauver cette “comédie d’action” à la lourdeur spectaculaire.
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Voilà quelques années maintenant que Melissa McCarthy débite au mètre des parodies de film d’action de plus en plus embarrassantes et (fort heureusement) de moins en moins remarquées, passant désormais totalement sous les radars (elle n’a pas attendu le Covid pour expédier ses films en VOD : qui a entendu parler de Mère incontrôlable à la fac ou de Superintelligence ?), pour y assumer un “vite fait, mal fait” qui ne l’honore pas même s’il semble la contenter.
Car en se parachutant dans le genre, l’actrice semble en avoir oublié la loi d’airain qui est qu’une comédie d’action doit à la fois être une bonne comédie et un bon film d’action, et non pas une fumisterie généralisée se moquant de l’une comme de l’autre.
Une lenteur et une pauvreté confinant au pur amateurisme
A ce jeu, Thunder Force est une catastrophe industrielle : McCarthy, adjointe comme à son habitude de son mari Ben Falcone à la réalisation, se fend d’un sous-produit d’une indigence, d’une lenteur et d’une pauvreté confinant au pur amateurisme, comme si le format parodique l’autorisait à s’asseoir sur toute notion de spectacle, de cohérence, de rythme et de récit.
Côté blagues, vous la connaissez déjà : roulades pachydermiques, odeurs corporelles et bagout de camionneuse. A sauver, tout de même, Jason Bateman en homme-crabe : flegmatique, habilement absurde, une goutte de justesse dans un océan de lourdeur.
Thunder Force de Ben Falcone avec Melissa McCarthy, Octavia Spencer (E.-U., 2021, 1h45). Sur Netflix le 9 avril
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