Ce n’est pas ce fastidieux drame familial, embourbé dans une esthétique glauque à outrance, qui va nous réconcilier avec le cinéma anglais. Autant le comédien Tim Roth peut nous séduire (Reservoir dogs, The Hit), autant ses premiers pas derrière la caméra nous acculent au bord de la désolation. Ce ratage, après d’autres, incite donc à […]
Ce n’est pas ce fastidieux drame familial, embourbé dans une esthétique glauque à outrance, qui va nous réconcilier avec le cinéma anglais. Autant le comédien Tim Roth peut nous séduire (Reservoir dogs, The Hit), autant ses premiers pas derrière la caméra nous acculent au bord de la désolation. Ce ratage, après d’autres, incite donc à reconsidérer l’idée critique reçue selon laquelle un film d’acteur présente nécessairement un intérêt. D’emblée, et cette impression n’ira qu’en s’accroissant, The War zone empeste la maîtrise artificieuse et le calcul démagogique (le personnage du père incestueux repousse encore un peu les limites de la notion de manichéisme), la mise en scène ne tendant ostensiblement qu’à mettre le spectateur en position non de partie mais de juge. A la fin, comme de juste, le « méchant » sera implacablement châtié mais ne l’a-t-il pas bien cherché, jusque dans ses dénégations éhontées, ajoutant un péché à un autre ? On l’aura deviné, The War zone nous laisse en bouche un goût très douteux.
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