En choisissant, à partir des années 60, d’adjoindre les fictions télé dans une cérémonie de prix récompensant depuis son origine les films de cinéma, les Golden Globes ont été visionnaires. Et si, longtemps, la partie télé de la soirée tenait lieu de hors d’oeuvre à celle dévolue aux prestigieuses stars de cinéma, les frontières sont […]
En choisissant, à partir des années 60, d’adjoindre les fictions télé dans une cérémonie de prix récompensant depuis son origine les films de cinéma, les Golden Globes ont été visionnaires. Et si, longtemps, la partie télé de la soirée tenait lieu de hors d’oeuvre à celle dévolue aux prestigieuses stars de cinéma, les frontières sont désormais bien brouillées.
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Le grand triomphateur de la soirée, The social Network, est avant tout l’oeuvre d’un géant de la télévision, son scénariste Aaron Sorkin (GG du meilleur scénario). L’ homme qui a traduit l’univers du créateur de West Wing en film hollywoodien, David Fincher, a lui aussi décroché un Golden Globe (meilleur réalisateur) tandis que The Social Network obtenait celui du « meilleur film pour un drame » (le distingo drame/comédie propre au GG fait toujours sourire).
Face à la sophistication des séries modernes, c’est bel et bien un pur produit de cinéma comme The Kids are allright (meilleur film et actrice de comédie pour Annette Benning), fleuron de l’esthétique Sundance, qui parait bien étriqué.
Autre cheval de Troie d’une industrie dans une autre: Carlos d’Olivier Assayas ou comment le cinéma d’auteur français partant à l’ assaut des infrastructures télés peut rafler un Golden Globe (meilleure minisérie) à la barbe de Spielberg (pour The Pacific).
Parmi la longue liste des lauréats, on signalera les victoires de la jubilatoire série Glee (3 GG), celle de Boardwalk Empire (la série de Scorsese sur la prohibition, meilleure série de l’année et meilleur acteur pour Steve Buscemi), de Christian Bale meilleur second rôle pour The Fighter, de Paul Giamatti meilleur acteur de comédie pour Barney’s version, de Colin Firth meilleur acteur section drame pour Le Discours d’un roi et enfin, ravissante, spontanée et drôle, de Natalie Portman, meilleure actrice en effet très dramatique pour Black Swan.
Jean-Marc Lalanne
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