Après The Artist, Hazanavicius s’attaque au film de guerre. Maladroit et creux.
Réaliser un film de guerre (transposition en Tchétchénie d’un film de Fred Zinnemann, Les Anges marqués) quand on a jusqu’à présent mis en scène des comédies (dont les deux OSS 117 avec Jean Dujardin), pourquoi pas.
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L’envie d’en découdre avec un autre genre tout en dénonçant les horreurs d’une guerre est louable. Mais comment peut-on manifester aussi peu d’inventivité quand on semble si attaché (trop ?) à son sujet ? Aussi peu de sens de la nuance (tous les Russes sont décrits comme d’ignobles porcs débiles) ?
Quelques twists et flash-backs trop malins pour ne pas être vains ne font pas une mise en scène. Sans parler de la direction d’acteurs, catastrophique (Bérénice Béjo, aussi crédible en énarque que le serait Jean-François Copé en berger de la crèche, et Annette Bening insupportable en donneuse de leçons de morale). Vous vous retrouvez alors face à un film qui ne fonctionne que sur la petite anecdote
et le lacrymal, et qui semble tout ignorer des grands cinéastes qui ont su filmer la guerre (Coppola, De Palma, Kubrick…). La dénonciation tombe à plat. Aucune idée de cinéma = aucune idée politique. Le premier faux pas de Michel Hazanavicius. On espère l’oublier très vite.
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