La chevauchée rituelle et mémorielle du peuple sioux filmée sans apprêts.
Depuis la disparition du western, les Indiens sont oubliés par le cinéma. Seuls quelques étrangers semblent encore se préoccuper de leur sort. Après la Chinoise Chloé Zhao, réalisatrice d’un beau drame (Les chansons que mes frères m’ont apprises, 2015), c’est la Française Stéphanie Gillard qui consacre un documentaire au pèlerinage annuel des Sioux à travers les plaines du Dakota, commémorant le massacre de leurs ancêtres à Wounded Knee (en 1890).
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Une randonnée à cheval de 450 kilomètres en hiver, qui fait office de salle de classe à ciel ouvert pour les jeunes native Americans découvrant la réalité du terrain et apprenant comment leur peuple fut traité par les envahisseurs venus d’Europe. Le film n’est pour autant ni didactique ni dogmatique. On suit juste l’équipée des anciens et des nouveaux, entrecoupée par les haltes nocturnes, et par les propos des uns et des autres, qui tentent comme ils le peuvent de perpétuer leurs traditions mises à mal par l’American Way of Life. Documentaire simple et intègre.
The Ride de Stéphanie Gillard (Fr., 2016, 1 h 27)
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