Thriller tendu entre ripoux russes.
Partant d’un fait divers similaire à celui du film allemand La Grâce, qui sort en même temps – un automobiliste tue accidentellement un enfant sur la route – The Major en tire des conclusions diamétralement opposées.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le principe de ce film russe plus pragmatique est que le coupable, un commandant de police, n’élude pas sa responsabilité ; ce sont
ses collègues qui l’obligent à la dissimuler, enclenchant un engrenage meurtrier pour sauver leur peau.
L’essentiel, c’est la réalisation brute et sèche de Bykov qui, s’il n’évite pas toujours les approximations scénaristiques (dont l’enjeu principal est d’en rajouter une couche sur la flicaille russe, plus ripou que jamais), amorce un impitoyable jeu de rôle dans des couloirs glauques et des paysages hivernaux.
Grâce à cet exercice de style modeste mais tenu de A à Z, ce cinéaste russe inconnu au bataillon en remontre, sur le plan de la tension et de la psychologie basiques, aux stylistes hollywoodiens noyés dans leur maniérisme (hello Ridley Scott).
{"type":"Banniere-Basse"}