Ceux qui ont vu Beautiful thing, cette histoire d’amour heureuse entre deux garçons dans une banlieue prolo de Londres, peuvent s’imaginer ces “aventures incroyables mais vraies”. Il suffit de remplacer les deux garçons par deux filles, et Londres par New York. Visiblement, Maria Maggenti se contrefiche du cinéma. Son ambition, c’est le conte de fées. […]
Ceux qui ont vu Beautiful thing, cette histoire d’amour heureuse entre deux garçons dans une banlieue prolo de Londres, peuvent s’imaginer ces « aventures incroyables mais vraies ». Il suffit de remplacer les deux garçons par deux filles, et Londres par New York. Visiblement, Maria Maggenti se contrefiche du cinéma. Son ambition, c’est le conte de fées. Elle a donc bien pris soin de caractériser ses deux héroïnes de manière radicalement opposée. Randy est blanche, garçon manqué, rebelle, écoute du hard-rock et vit dans un quartier défavorisé avec sa tante, la petite amie de sa tante, et l’ex-petite amie de sa tante. Evie est noire, somptueusement féminine, sage comme une image, écoute de la musique classique, et vit chez sa mère-poule. Elles se rencontrent, apprennent à s’aimer et finissent le film dans les bras l’une de l’autre, sans embûche majeure. Que Maria Maggenti soit dépourvue de qualités de cinéaste, c’est regrettable. Qu’elle élude à ce point les difficultés inévitables d’une histoire d’amour interraciale entre deux lycéennes, c’est plus difficilement pardonnable.
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