Un western bien fabriqué qui respecte les codes du genre.
Quoi de neuf à l’Ouest ? Rien. Avec The Homesman, ce bon vieux coyote de Tommy Lee Jones s’adonne à ce que fait le western depuis des années : une démythification/mythification de l’histoire de l’Amérique.
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Si l’acteur-réalisateur critique la conquête de l’Ouest par le scénario (qui dit que les paysages infinis, la rudesse des lieux et la religiosité extrême rendaient les gens fous), il la magnifie par sa mise en scène (qui déploie tout l’arsenal d’horizons immenses, de maisons en bois, de chevaux, de carrioles et autres western-artefacts).
Tommy Lee Jones ressert son numéro de cow-boy buriné solitaire (avec une touche comique) alors qu’Hilary Swank fait le job en femme à poigne tout aussi solitaire qui recherche mari désespérément. A propos de femme, une question quand même : pourquoi la folie de l’Ouest ne touche-t-elle dans ce film que des femmes ? Hein, Tommy Lee ? C’est génétique ou c’est la faute au système patriarcal des pionniers ?
Le film est un peu flou sur le sujet, de sorte qu’on ne saurait dire s’il est féministe (le personnage de Swank en attesterait) ou s’il conforte le masculinisme du western et de la société américaine au XIXe siècle. Ce flou pose une question plus générale aux films historiques : faut-il dépeindre les personnages selon la pensée de leur époque ou selon celle d’aujourd’hui ? Tommy Lee a mixé les deux approches.
A l’Ouest donc, rien de nouveau, The Homesman est juste un western de plus qui respecte les codes du genre. Mais un western de plus, bien fabriqué et produit (par Luc Besson), ça se regarde sans déplaisir.
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