Keira Knightley, la nouvelle Emma Thompson, dans une énième britkitscherie formatée pour les oscars.
Dans l’Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, une jeune femme bien née est mariée à un duc viscéralement attaché aux traditions de son rang (aussi hypocrites soient-elles), qui n’attend qu’une chose de sa jeune épouse : un héritier. Le portrait que fait Saul Dibb d’une prétendue ancêtre de lady Diana, version poudrée et froufroutée, est peu raccord formellement avec la modernité des idées défendues par son personnage, féministe avant l’heure. Le réalisateur britannique se complaît dans un académisme chichiteux, plastiquement laid et peu imaginatif, qui n’offre que des traductions littérales et crâneuses de la psychologie de son personnage : en témoigne, par exemple, ce travelling interminable le long d’une table immense, afin de mettre en évidence la distance physique et affective qui sépare le duc et la duchesse, placés à chaque extrémité. D’une prévisibilité assommante, la mise en scène n’est guère sauvée par le jeu affecté de la minaudante Keira Knightley.
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