Danny Flynn (Daniel Day-Lewis), un Irlandais du Nord de 18 ans, en pince pour la boxe et la jolie fille d’un dirigeant de l’IRA, Maggie (Emily Watson, qu’on avait admirée dans Breaking the waves). Malheureusement, Danny se voit accusé d’un attentat qu’il n’a pas commis. Mais il se tait, en prend pour quatorze ans et […]
Danny Flynn (Daniel Day-Lewis), un Irlandais du Nord de 18 ans, en pince pour la boxe et la jolie fille d’un dirigeant de l’IRA, Maggie (Emily Watson, qu’on avait admirée dans Breaking the waves). Malheureusement, Danny se voit accusé d’un attentat qu’il n’a pas commis. Mais il se tait, en prend pour quatorze ans et rend sa liberté à Maggie, qui épouse le meilleur ami de Danny. A son retour à Belfast, Danny a 32 ans. Maggie vit seule avec son fils (son mari purge à son tour une lourde peine de prison pour terrorisme), et l’Irlande du Nord, malgré toutes les tentatives de paix, est toujours déchirée par les conflits entre protestants et catholiques. Danny décide de reprendre la boxe, rouvre un gymnase qui accueillera sans discrimination jeunes pugilistes catholiques et protestants. Dans le même temps, il se rapproche de Maggie, qui l’aime toujours. La plupart de ses anciens amis de l’IRA voient tout cela d’un oeil carrément hostile (on ne touche pas à une femme de prisonnier et on ne fait pas le jeu des Anglais) et tentent par tous les moyens de le convaincre de quitter l’Irlande. Mais le père de Maggie veille au grain.
Après My left foot et Au nom du père, The Boxer célèbre les retrouvailles entre le réalisateur Jim Sheridan et Daniel Day-Lewis. Le film aura-t-il le même succès (tout un tas de sélections et/ou de prix aux Oscars) ? Day-Lewis, par ailleurs excellent acteur, semble avoir tout fait pour, se consacrant à l’apprentissage de la boxe pendant deux ans avant le premier tour de manivelle. Mais qu’est-ce que The Boxer ? Un film réalisé par des professionnels : les costumes tombent bien sur les acteurs, les décors ne font pas neufs, les acteurs ne jouent pas faux et articulent bien, la photo est bien nette, la lumière permet de voir tout ce qui se passe, le scénario est construit, le son permet de bien entendre les dialogues, les explosions et les coups de poing dans la figure (« pfuit-tong »). Et la mise en scène ? La réalisation ? Pas le moindre faux raccord, le moindre regard caméra, le moindre micro dans le champ. Et à part ça ? D’un tel sujet, un grand cinéaste aurait tiré un chef-d’oeuvre de lyrisme. Mais parfois, « le cinéma n’est qu’un spectacle répété à l’infini, comme la messe ou les parties de football » (Potlatch Bulletin d’information du groupe français de l’Internationale lettriste, n° 19, 29 avril 1955).
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