A Hollywood, une actrice américaine et un écrivain anglais sur le point d’adapter son roman à l’écran organisent une fête pour leurs six ans de mariage, après une grave crise et une séparation. Elle veut un enfant, il est immature. Les meilleurs amis et collaborateurs proches sont invités, ainsi qu’un couple de voisins. Au cours […]
A Hollywood, une actrice américaine et un écrivain anglais sur le point d’adapter son roman à l’écran organisent une fête pour leurs six ans de mariage, après une grave crise et une séparation. Elle veut un enfant, il est immature. Les meilleurs amis et collaborateurs proches sont invités, ainsi qu’un couple de voisins. Au cours de la soirée dans la villa et autour de la piscine, les langues et les sens se délient, les masques tombent, aidés par l’ingestion de pilules d’ecstasy. On adore Jennifer Jason Leigh depuis ses débuts (toute jeunette, elle en avait chauffé plus d’un dans La Chair et le Sang de Paul Verhoeven). On connaît moins Alan Cumming, comédien britannique dont le titre de gloire reste pour l’instant son apparition en employé d’hôtel homosexuel draguant Tom Cruise dans Eyes wide shut. Jennifer Jason Leigh et Alan Cumming ont écrit et réalisé ensemble leur premier long métrage, un film de groupe interprété par des copains à eux. Mais le scénario, écrit sur la table de cuisine de Jennifer (dixit le dossier de presse), est aussi élaboré que la recette du pain perdu. Le film ressasse tous les clichés inhérents aux huis clos scellant les retrouvailles d’amis ? jalousies, tromperies, confessions, crises de larmes et de rire. La seule véritable originalité réside dans la personnalité du mari (Cumming), montré dans toute son ambivalence sexuelle (il est britannique, romancier et hétéro folle), prétexte à des touches humoristiques pas toujours très subtiles. Le film n’a rien d’antipathique, mais il perd son temps à vouloir captiver avec des histoires d’ego, de fric et de conjugalité dans l’enfer doré de Los Angeles. Influencée par son récent film Dogme (The King is alive), Jennifer a utilisé une caméra numérique, mais l’image reste nettement moins accidentée que dans un film de Lars von Trier et le procédé n’apporte pas grand-chose au résultat, qui ressemble davantage à Peter s friends qu’aux Idiots. Vite écrit, vite filmé, vite oublié.
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