Le chef-d’oeuvre de Tobe Hooper massacré par une nouvelle suite bâclée.
Que reste-t-il à apprendre de Leatherface, le boucher criminel du Texas, et de sa bande de complices dégénérés, après le premier Massacre à la tronçonneuse (1974) de Tobe Hooper, déjà augmenté de six suites, prequel ou remake en tout genre ? La question a sûrement dû tourmenter les scénaristes de ce nouvel opus (en 3D) qui ont conclu au secret familial : le tueur à la tronçonneuse avait une parente cachée, une petite cousine orpheline dont le film va raconter l’histoire dans la continuité directe du premier volet.
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Un retour aux sources fièrement revendiqué (le générique, assez fort, mixe des photogrammes de l’original de Hooper), qui ne servira en réalité que de prétexte à un nouveau teen-movie horrifique fastidieux, informe, et exécuté avec une désinvolture manifeste : du groupe d’ados au tueur mythique, tout est à l’état d’ébauche, de simple figurine nostalgique manipulée entre deux jump scares prévisibles. Il y avait pourtant, ici, une idée potentiellement belle, selon laquelle une famille de sang, même monstrueuse, est préférable à la solitude, mais elle est sacrifiée comme le reste par le cynisme à peine masqué du projet, auquel manque surtout un auteur.
Romain Blondeau
Texas Chainsaw 3D de John Luessenhop avec Alexandra Daddario, Dan Yeager (E.-U., 2013, 1 h 32), en salle le 31 juillet
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