Destins croisés entre Turc et Arméniens dans une cité. Une bonne surprise.
Pour sa première réalisation, Pascal Elbé s’attelle au film de cité, filière réalisme social, et s’en sort… plutôt bien.
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A partir de ce qui a tout l’air d’un fait divers issu des émeutes de 2006 (l’agression d’un médecin urgentiste par une bande de jeunes à capuches), le film s’intéresse à ses retombées intercommunautaires dans une cité.
Ce qui pointe derrière, c’est l’instrumentalisation médiatique du délit, rendue absurde par le fait d’une ironie : l’agresseur est également le sauveur de la victime.
Jouant habilement, et sans forfanterie idéologique, de ce paradoxe, Elbé prend le temps d’être avec ses personnages, leur forgeant ainsi une belle profondeur.
Ses “têtes de turc” ont une bonne gueule, avec mention spéciale à ses interprètes féminines – Ronit Elkabetz et Florence Thomassin – en mère courage et mère dépressive, produits d’une intégration avortée.
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