Quêtes et enquêtes virevoltantes, de film en film, d’une jeune femme curieuse et baladeuse.
Une salve de moyens métrages, dont Astrid Adverbe, comédienne
et réalisatrice au curieux pseudonyme, inconnue au bataillon, est la vedette.Deux fictions signées Nicolas Leclere, et deux documentaires dus à Astrid Adverbe elle-même. Sous-titrée Fantômes du passé, cette tétralogie se présente comme une série d’enquêtes que cette jeune femme fureteuse mène sur un vécu proche ou lointain, réel ou imaginaire.
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Dans Le temps qu’il fait, elle débarque à Paris, venant d’on ne sait où, squattant chez les uns et les autres, pour chercher “distraitement” (sic) son père.
Dans Mé damné – Que Dieu me damne, elle rend visite à un oncle octogénaire du Midi qui a rompu avec sa famille noble.
Dans Prendre l’air, elle part à la recherche d’un ancien amour au bout de la France.
Ma fleur maladive est une investigation sur une amitié interrompue brutalement neuf ans plus tôt…
Les deux fictions sont aussi poétiques que décousues, confrontant (essentiellement) l’héroïne à toutes sortes d’hommes, sur un mode parfois abrupt.
Electron libre, Astrid (alias Louise ou Colette) titille, sautille, questionne et, tel le papillon, ne se fixe nulle part. Ses énigmes restent entières. Les documentaires sont plus discursifs et logiques : elle rend visite quelques jours à un oncle rebelle pour comprendre les dysfonctionnements de sa famille aristocrate et réac ; elle explore son cercle d’amies pour connaître la raison de la désaffection de l’une d’elles…
Ces parcours dessinent un schéma singulier dans le cinéma français, en marge des intrigues rohmériennes, référence lointaine mais pas exclusive. L’omniprésente (à l’image) Astrid Adverbe est un troll gentil, à la fois agent de la circulation des sentiments et maelström d’égotisme. En tout cas, une figure suffisamment vibrante et provocante pour capter notre attention.
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