Jean Marboeuf s’est toujours posé en dénonciateur, dans des films pas très légers. Temps de chien ne fera pas exception à cette règle. C’est le monde du travail qui est cette fois stigmatisé, ce “système qui divise pour mieux régner”. Afin de rendre le propos plus convaincant, Marboeuf a choisi de ne montrer que des […]
Jean Marboeuf s’est toujours posé en dénonciateur, dans des films pas très légers. Temps de chien ne fera pas exception à cette règle. C’est le monde du travail qui est cette fois stigmatisé, ce « système qui divise pour mieux régner ». Afin de rendre le propos plus convaincant, Marboeuf a choisi de ne montrer que des femmes, censées être plus humaines, mais qui tombent toutes, elles aussi, dans le piège de l’arrivisme et de la rentabilité, au prix de leur vie de famille, de leur vie amoureuse et de leurs amitiés. Les actrices font ce qu’elles peuvent, mais leurs rôles sont trop caricaturaux pour que la sauce puisse prendre : ainsi, Evelyne Bouix joue la chef de bureau, qui fait et défait les carrières selon son humeur, arrive au bureau en taxi, sanglée dans un tailleur pigeonnant ses inférieures hiérarchiques la surnomment « la fée Carabosse ». Si l’on peut souscrire au propos (le monde du travail est certainement de plus en plus féroce dans les grandes entreprises, symbolisées ici par un building anonyme), ce n’est pas ce film balourd qui fera passer le message. On a rarement vu mise en scène aussi laborieuse.
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