TATOUAGECe mélodrame érotique sadien est l’un des meilleurs films du cinéaste japonais Yasuzo Masumura.Yasuzo Masumura fut, dans les années 60, un prolifique et brillant cinéaste spécialiste des histoires troubles et sulfureuses, surtout connu en Occident grâce à L’Ange rouge et La Bête aveugle, des films extrêmes de sexe et de mort. Masumura est un peintre […]
TATOUAGE
Ce mélodrame érotique sadien est l’un des meilleurs films du cinéaste japonais Yasuzo Masumura.
Yasuzo Masumura fut, dans les années 60, un prolifique et brillant cinéaste spécialiste des histoires troubles et sulfureuses, surtout connu en Occident grâce à L’Ange rouge et La Bête aveugle, des films extrêmes de sexe et de mort. Masumura est un peintre inspiré des obsessions, des névroses et des relations destructrices entre les deux sexes, affirmant la suprématie de la femme, ange de la mort, amante envoûtée ou mante religieuse. Mais le grand thème de Masumura demeure la vampirisation, déclinée dans des histoires cruelles et sexuelles parfois inspirées par le grand écrivain érotique Tanizaki comme Svastika, chronique d’une passion saphique, ou ce génial Tatouage. Un couple illégitime fuit le pouvoir familial et social pour assouvir son désir sexuel. Profitant de l’absence de son amant, des proxénètes enlèvent la jeune femme pour en faire une geisha. Parmi les brigands rôde un tatoueur fou, fasciné par la peau de la captive, qui réalise sur son dos son chef-d’œuvre : une araignée géante à tête humaine, qui ondule au moindre mouvement de la femme tatouée. Symbole de la corruption de la jeune femme, le tatouage va accompagner le couple dans une spirale de déchéance. On savait le mélodrame érotique japonais très influencé par Eros et Thanatos, Sade et Bataille, mais jamais un cinéaste n’a décrit avec autant de perversité les mécanismes du mal et de l’amour fou : plus qu’un film, un soleil noir.
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