Garçon sec au jeu tranchant, le comédien Swann Arlaud, jusqu’ici habitué aux seconds rôles, multiplie les projets en cette fin d’année 2015.
Son visage émacié oscille de la froideur reptilienne d’un Billy Drago à la note plus juvénile d’un Paul Dano et l’a, souvent, amené à incarner des méchants dans la panoplie de seconds rôles qu’il a interprétés ces dernières années – en 2015, Ni le ciel, ni la terre de Clément Cogitore ou Les Anarchistes d’Elie Wajeman.
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Dans ce film en costumes, son jeu, comme celui de ses partenaires, fait l’objet d’une chimie à mi-chemin entre rendu d’époque (la fin du XIXe) et sonorité contemporaine (les intonations quasi banlieusardes).
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“Elie voulait quelque chose d’assez moderne. Gommer le vocabulaire d’aujourd’hui mais garder notre mode d’expression naturel.” Rebelote dans Une vie, l’adaptation de Maupassant par Stéphane Brizé (La Loi du marché), qu’il tourne actuellement.
A 34 ans, Swann Arlaud se réjouit de ces rôles plus importants qui s’offrent à lui, mais tient à rester en mouvement pour échapper aux catégorisations. On le verra prochainement dans La Prunelle de mes yeux d’Axelle Ropert, et dans une multitude d’autres projets que, “par superstition”, il préfère garder secrets.
Les Anarchistes d’Elie Wajeman, avec Tahar Rahim, Adèle Exarchopoulos, Swann Arlaud (Fr., 2015, 1 h 41) lire critique
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