Un village perdu dans une forêt majestueuse comme un Dieu, un tunnel censé rendre le village plus accessible, une maisonnée et une famille, une petite fille et son cousin orphelin. Quinze années passent. A cause de la crise économique, le village se dépeuple ; la famille se disloque. Ce film déchirant sur la perte, réalisé […]
Un village perdu dans une forêt majestueuse comme un Dieu, un tunnel censé rendre le village plus accessible, une maisonnée et une famille, une petite fille et son cousin orphelin. Quinze années passent. A cause de la crise économique, le village se dépeuple ; la famille se disloque. Ce film déchirant sur la perte, réalisé par une cinéaste-artiste-installatrice de 29 ans, Naomi Kawase, remporta la Caméra d’or à Cannes en 1997. Jamais peut-être, comme dans la scène où les membres de la famille se séparent, un cinéaste n’avait su faire ressentir cette douleur et cette panique proprement humaine : l’impossibilité de remonter dans le temps. “Celui qui ne sort pas du film en larmes n’est pas un homme”, écrivait Jean-François Rauger dans les Inrockuptibles.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
(Critique parue dans le supplément au n°646 des Inrockuptibles, Les 40 ans de la Quinzaine)
{"type":"Banniere-Basse"}