Malgré les nombreux handicaps de départ (un roman de gare, une production Spielberg, une construction en flash-backs, Meryl Streep), Eastwood a brillamment relevé le défi du mélodrame en l’infléchissant vers ses obsessions personnelles, c’est-à-dire une méditation sur la vieillesse celle des corps, celle du genre. La mise en scène alterne entre célébration d’un espace […]
Malgré les nombreux handicaps de départ (un roman de gare, une production Spielberg, une construction en flash-backs, Meryl Streep), Eastwood a brillamment relevé le défi du mélodrame en l’infléchissant vers ses obsessions personnelles, c’est-à-dire une méditation sur la vieillesse celle des corps, celle du genre. La mise en scène alterne entre célébration d’un espace américain déjà révolu et repli sur des intérieurs rongés par le noir, et les morceaux de bravoure d’une intrigue lacrymogène font l’objet soit d’une ellipse, soit au contraire d’un étirement dans le temps qui les creuse, au-delà des larmes, jusqu’au vertige. C’est un film sur le trop tard, donc sur l’après qui n’en finit pas.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}