Dans une rue du Queens, une actrice sur la brèche croit reconnaître un metteur en scène célèbre, alors qu’il s’agit d’un cadre devenu clochard après son licenciement. Ce dernier se laisse inviter chez la femme, a une aventure sexuelle avec elle, sans se résoudre à lui révéler sa véritable identité. Sunday est un objet esthétiquement […]
Dans une rue du Queens, une actrice sur la brèche croit reconnaître un metteur en scène célèbre, alors qu’il s’agit d’un cadre devenu clochard après son licenciement. Ce dernier se laisse inviter chez la femme, a une aventure sexuelle avec elle, sans se résoudre à lui révéler sa véritable identité. Sunday est un objet esthétiquement décalé. C’est sa principale originalité, mais aussi sa faiblesse puisque les nombreux partis pris visuels du cinéaste, dont c’est la première oeuvre de fiction, relèvent d’une préciosité un brin chichiteuse. Sunday baigne constamment dans une lumière pisseuse, en harmonie avec le ton dépressif du récit, tandis que de nombreux plans flous insistent sur la myopie du personnage. Gratuits ou symboliques, ces effets plaqués sur un scénario intellectuel et bavard veulent sans doute insuffler une dimension cinématographique à un projet résolument théâtral. La description de la pauvreté le générique nous montre un foyer de SDF, sur le mode du cinéma-vérité sonne terriblement faux, mâtinée d’une poésie urbaine de pacotille. Devant la prétention du film, ses appels du pied constants au cinéma d’auteur européen, on se permet de douter de la sincérité du metteur en scène.
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