Le réalisateur, qui manifeste une certaine lassitude vis-à-vis de son métier, annonce vouloir arrêter le cinéma.
Lors de l’émission de radio Studio 360, Steven Soderbergh a annoncé qu’il comptait mettre un terme à sa carrière de réalisateur. Il semble en effet manifester une certaine lassitude vis-à-vis de son métier de cinéaste.
« Quand on en arrive au point où, si je dois monter dans une camionnette pour faire des repérages, j’ai juste envie de me tirer une balle, c’est que le moment est venu de laisser quelqu’un d’autre monter dans la camionnette. Quelqu’un qui soit toujours enthousiaste à l’idée de monter dedans. (…) Alors c’est le moment. Ces trois dernières années, j’ai refusé tout ce qui m’arrivait, donc vous ne verrez plus Steven Soderbergh traîner dans le coin. »
D’après le Hollywood Reporter, Matt Damon avait déjà rapporté que le cinéaste américain souhaitait se consacrer à la peinture et à la photographie. Dans une interview accordée aux Inrocks en 2009, Soderbergh confessait déjà réfléchir à sa « stratégie de sortie ».
Soderbergh, qui n’a cessé d’alterner les projets hollywoodiens à gros budgets (Ocean’s Eleven, Che) et les films plus indés (Bubble, Full Frontal), arrêtera-t-il réellement la réalisation ? Nombreuses sont les annonces comme celle-ci qui n’ont pas toujours trouvé suite… À prendre avec recul, donc.
Pour le moment, et même si les tournages sont terminés, Soderbergh a encore deux projets à finir. D’une part, Liberace, avec Michael Douglas et Matt Damon. Il s’agit d’un biopic sur Douglas Eye Liberace, pianiste américain de music-hall, qui est mort du sida en 1987. Et d’autre part, The Man From U.N.C.L.E. avec George Clooney, adaptation de la série américaine culte des années 1960 (en français : Des agents très spéciaux). Mésaventures de deux espions (un américain et un russe) chargés de lutter contre une organisation criminelle internationale.
Steven Soderbergh reste encore le plus jeune réalisateur à avoir obtenu la Palme d’or. C’était en 1989 pour son premier film : Sexe, mensonge et vidéo.
Arnaud Hallet