Un best of des chansons à succès des années 80 recouvert d’un film volontairement vide.
On prend les mêmes (ou presque, puisque François Feldman et Desireless se sont fait porter pâles – ou se sont faits virer, on ne sait), et on recommence Stars 80, gros succès au box-office en 2012 : voici les nouvelles aventures de Vincent (Richard Anconina) et Antoine (Patrick Timsit), les deux promoteurs de la tournée Stars 80.
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Tout commence par une catastrophe : leur comptable part avec la caisse et les deux copains se retrouvent dans la mouise avec plus d’un million d’euros de dettes. Comment vont-ils faire pour se refaire une santé ? Bon sang mais c’est bien sûr : en organisant un méga concert au Stade de France ! Mais comment faire pour convaincre les banques de leur prêter de l’argent ?
A vrai dire, impossible de reprocher au film de Thomas Langmann son intrigue-prétexte, qui ne fait que reprendre une recette traditionnelle éprouvée des comédies musicales américaines les plus fameuses : le montage de la comédie musicale elle-même…
Pour convaincre leurs financiers, Vincent et Antoine décident d’étoffer un peu l’équipe de chanteurs français (Lio, Emile et Image, Peter et Sloane, Jean Schultheis, Cookie Dingler, Jean-Luc Delahaye, Phil Barney, Jeanne Mas, Jean-Pierre Mader, Tenue de soirée, etc.) avec de nouvelles stars, de grosses stars, surtout anglo-saxonnes, et un metteur en scène en vogue, le Québécois Jean-Marc Généreux (dans son propre rôle) !
Vincent et Antoine, après quelques mésaventures, partent aux Etats-Unis recruter le groupe Kool and the Gang, l’occasion de faire une petite virée sympa à Las Vegas.
Car c’est ça, Stars 80, la suite : du remplissage, des feux d’artifice, des images touristiques, des gags pas drôles (l’énième blague sur la cécité de Gilbert Montagné…) et des répliques qui tombent à plat. Les artistes de Stars 80 (la tournée, qui existe réellement) font surtout de la figuration. Le film baigne littéralement dans la musique britannique ou américaine des années 80, sans qu’on comprenne parfois pourquoi une chanson d’Elton John surgit soudain du néant avant d’y retourner abruptement. La bande-son a dû coûter plus cher que ses acteurs.
Le pompon est atteint quand, pendant le concert final au Stade de France, on nous montre Lio et ses copains effectuer leur numéro mais qu’on ne les entend pas chanter. Une musique off recouvre leurs numéros évoqués en quelques secondes. Si bien qu’on finit par se poser la question : Stars 80 (la suite) est-il un film ou une longue bande-annonce pour la tournée Stars 80 ?
Finalement, le meilleur du film se trouve dans le générique de fin : tous les artistes, en direct, font des bœufs sur leurs tubes ou ceux de leurs contemporains…
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