Le roc Sylvester Stallone vient de fêter ses soixante-dix ans. En l’honneur de cet anniversaire, il convient de (re)découvrir The Unknown Secret of Sylvester Stallone (2010), exercice de style triturant la matière de l’un des climax de Rocky (1976): la trépidante montée des marches du Philadelphia Museum of Art. Sous l’angle de la méditation artistique, […]
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Le roc Sylvester Stallone vient de fêter ses soixante-dix ans. En l’honneur de cet anniversaire, il convient de (re)découvrir The Unknown Secret of Sylvester Stallone (2010), exercice de style triturant la matière de l’un des climax de Rocky (1976): la trépidante montée des marches du Philadelphia Museum of Art. Sous l’angle de la méditation artistique, le vidéaste Pascal Goblot instaure une analogie entre la profondeur sémantique de cette scène et le mystère environnant l’inachevé Grand Verre de Marcel Duchamp. Le mythe Sly est envisagé par le prisme du « docu-fiction », Goblot piquant par exemple à L’hypothèse du tableau volé de Raoul Ruiz (1979) l’idée du spectateur invisible. Quant à Stallone, nous le découvrirons au gré d’archives émouvantes, comme un vieux souvenir.
Duchamp parlait de sa quête par l’acte artistique d’une « quatrième dimension invisible ». Stallone quant à lui, ici dépeint comme une légende insaisissable, est l’homme multidimensionnel : incarnation de l’american dream, emblématique acteur-corps oscillant entre divinisation et déliquescence, capable des prestations les plus comic-book et cabotines mais aussi, et surtout, d’un jeu intensément dramatique et authentique – de Rambo à Creed en passant par Copland. Malgré sa musculature droite, Stallone s’envisage au fil des des années de manière éparse, comme un puzzle qu’il faudrait reconstituer.
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