Zéro culpabilité à regarder cette comédie idiote : c’est la chaîne du bon goût culturel qui diffuse.
SPLASH
de Ron Howard, avec Tom Hanks, Daryl Hannah, Eugène Levy (1984, E-U, 100 mn)
C’était il y a vingt ans, une éternité. Madonna chantait Like a Virgin, les Smiths This Charming Man. On avait passé l’été en « séjour linguistique » à Brighton. Là, un samedi soir, la famille d’accueil, les Madison, avait décidé qu’on irait voir Splash au cinéma. Premier film de Touchstone, émanation « adulte » des studios Disney, réalisé par le futur faiseur « middle of the road » Ron Howard, Splash s’avère une comédie idiote parfaitement inoffensive. Un peu comme Precious Little Diamond, ce tube de l’été 1984 sur lequel on danse après le film, au night-club local. Mais qu’on réentend aujourd’hui les larmes aux yeux en repensant à John, le fils cadet de la famille Madison, dans la chambre duquel on dormait tout cet été 1984 et qui nous a initié à des jeux interdits qu’on croyait alors être une spécificité locale mais qu’on réussirait à importer de l’autre côté du Channel. C’est l’heure de faire ses valises : on y range soigneusement le ticket d’entrée pour Splash et le single de Like a Virgin avec une photo en couleur de Madonna imprimée sur le vinyle. Puis c’est la rentrée. Splash sort dans les salles françaises en octobre. On sait déjà que Tom Hanks en fait un peu trop, et que Daryl Hannah, après son androïde d’anthologie dans Blade Runner, y est à nouveau divine. Vingt ans après, Tarantino lui offrira un come-back, et Tom Hanks en fera toujours trop chez les frères Coen. Mais aucune nouvelle de John Madison.
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