Le monde de la boxe du côté des perdants. Efficace.
L’heure serait-elle aux premiers films démythifiant le sport ? Après La Surface de réparation de Christophe Regin sur le foot (lire Les Inrocks n° 1155), c’est au tour de l’acteur Samuel Jouy de diriger son regard vers l’envers du mythe de la boxe. Mathieu Kassovitz y est Steve Landry, ex-pugiliste de second rang et père de famille quadra qui propose ses services de sparring-partner à un champion, histoire d’exister aux yeux des siens et de revivre (de) sa passion.
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Comme dans les Rocky, Jouy décrit avec talent le quart-monde du noble art et la cruauté de ce milieu ultraconcurrentiel. Sa mise en scène n’invente rien mais a le mérite d’une certaine efficacité, empathique et dénuée de frime. Toujours excellent acteur, Kasso s’engage physiquement en faisant passer tous les affects de son personnage de loser sympathique alors que Souleymane M’Baye est très bien en champion d’un professionnalisme hautain. Et comme on n’est pas à Hollywood, la fin est plus ouverte que dans les Rocky.
Sparring de Samuel Jouy (Fr., 2018, 1 h 34)
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