Revoir la version cinéma de la fameuse série en plein conflit américano-irakien peut s’avérer salutaire tant toutes les dérives du moment sont ici satiriquement évoquées.Ici, Saddam Hussein couche avec Satan. Faut-il y voir un tract pro-Bush pour la guerre en Irak ? Pas sûr… Certes, la version cinéma du célèbre dessin animé débouche sur un […]
Revoir la version cinéma de la fameuse série en plein conflit américano-irakien peut s’avérer salutaire tant toutes les dérives du moment sont ici satiriquement évoquées.
Ici, Saddam Hussein couche avec Satan. Faut-il y voir un tract pro-Bush pour la guerre en Irak ? Pas sûr… Certes, la version cinéma du célèbre dessin animé débouche sur un conflit armé, mais avec… le Canada ! Et pour d’autres motifs que le pétrole : parce que les gamins répètent les gros mots entendus dans un film canadien ! Manière détournée d’évoquer la question de la liberté d’expression dans un contexte Hollywood où elle se pose de manière beaucoup plus aiguë qu’on le croit. En même temps, la liberté d’expression est ici entendue dans son sens littéral : la liberté de hurler « Le poirier japonais, c’est quand on met ses jambes derrière la tête pour se faire lécher le cul » ou autres saillies moins littéraires. Alors, South Park, le film (plus long, plus grand et pas coupé) a-t-il des effets cathartiques ou mimétiques sur vos mômes lorsqu’ils regardent le film ? Oui et non, répond le film de normande façon. Mais il dit aussi que ce n’est pas en faisant la guerre aux gros mots que les gros mots ne seront pas prononcés. Stone et Parker sont deux enfants de la classe moyenne américaine qui ont été élevés dans une société démocratique et répressive à la fois. Et d’autant plus répressive qu’elle se drape dans sa robe démocrate. Tout comme elle justifie ses « opérations de maintien de l’ordre en Irak » par l’impératif démocratique en omettant de mentionner ses intérêts pétroliers.