Un couple divorcé se contraint à partager la même maison. Une comédie de remariage paresseuse.
S’il fallait imputer à la comédie française à gros millions un des sept péchés capitaux, on pencherait volontiers pour celui de la paresse : rien qu’une bête fainéantise à la source de ce qu’on trouve à reprocher à cette comédie du divorce qui cherche moins à inventer des situations qu’à en énumérer des connues, pour retomber du mieux qu’elle peut dans ses pantoufles.
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L’argument, qui semble revendiquer la modernité, est pourtant tout ce qu’il y a de plus boulevardier : un couple séparé se contraint à partager la même maison, et chacun s’inflige mutuellement le spectacle de sa liberté retrouvée – crise d’ado quadra pour lui, reconquête sexuelle pour elle, les deux gamins venant jouer les rôles de témoins attristés.
Le film se fiche un peu de ce qu’il raconte
A moins que ce soit le nôtre, de rôle : c’est avec une franche perplexité que l’on regarde Sous le même toit osciller entre deux voies contradictoires. L’une nous vante les mérites de l’affranchissement des obligations conjugales ; l’autre au contraire agite les gris-gris de la comédie du remariage.
Si le film ne choisit pas, c’est qu’il se fiche un peu de ce qu’il raconte : tout ce qui l’intéresse, c’est de s’assurer une enfilade de gags, souffrant d’une cruelle panne d’inspiration – et ce n’est pas le talent comique d’un Gilles Lellouche, excessivement théâtral, qui sauvera la mise. On est à deux doigts de lui proposer de l’héberger, ne serait-ce que pour couper court à la mascarade.
Sous le même toit de Dominique Farrugia (Fr., 2016, 1 h 33)
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