Série B d’heroic fantasy sentencieuse mais agréable.
Van Helsing (avec Hugh Jackman) chassait du démon dans un barnum pop-gothique. Solomon Kane (avec un sosie de Jackman) en est la version sentencieuse, exsangue de second degré, où un ex-corsaire maudit purge le mal dans l’Angleterre élisabéthaine. Le film louche sur la sauvagerie à l’épée d’un Conan le Barbare ou du 13e Guerrier – et y réussit par intermittence. Reste que Kane rappelle plutôt un Jack Bauer du XVIe siècle, crucifié, fauchant du mécréant et condamné à en découdre même s’il veut faire pénitence (son côté Bruce Lee). Très tenté par le lissage et la désincarnation via le jeu vidéo style Silent Hill sur la fin, le film n’en est pas moins une jolie collection de gueules cassées, sales ou édentées. L’antidote puritain à Pirates des Caraïbes, en forme de série B énergique et non chichiteuse, mais loin derrière La Chair et le Sang de Paul Verhoeven au rayon médiéval-viscéral.
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Sortie en salle le 23 décembre.
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