Sexy Sadie pourrait illustrer un principe connu : un synopsis ne fait pas un scénario. Matthias Glasner est parti d’une scène et a décidé de “faire un film de cette scène, sans savoir quel genre d’histoire en découlerait” ; il ajoute “qu’un tel projet vient forcément des tripes”. Il aurait mieux valu qu’il vienne aussi […]
Sexy Sadie pourrait illustrer un principe connu : un synopsis ne fait pas un scénario. Matthias Glasner est parti d’une scène et a décidé de « faire un film de cette scène, sans savoir quel genre d’histoire en découlerait » ; il ajoute « qu’un tel projet vient forcément des tripes ». Il aurait mieux valu qu’il vienne aussi un peu des méninges, cela nous aurait évité une histoire creuse qui fait dans l’horreur de bas étage, celle d’un tueur condamné à perpétuité pour une série de crimes monstrueux. Apprenant par une femme médecin qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau et n’a plus que quelques jours à vivre, il la prend en otage. Une fois dans la ville, ses victimes passées vont resurgir pour tenter de se venger. Durant une heure et demie, elles défilent, déclament leur petite diatribe et se font flinguer par l’affreux jojo. Mais la doctoresse a elle aussi son traumatisme secret, dixit le titre du film… Sexy Sadie est une sorte de remix de polar français des années 50, revisité par l’esthétisme de La Haine et parsemé de vignettes obligées… Ni sexy ni sadique, seulement sans intérêt.