L’adaptation soignée d’une bande dessinée fantastique pour ados.
Quand la jeune Leïla se lève, un matin, elle trouve sa maison vide. Il n’y a plus personne dans sa rue, dans sa ville… Au loin, menaçant, un vaste nuage de poussière qui approche et semble tout détruire sur son passage. Leïla rencontre quatre autres adolescents. Les voilà partis. Mais où aller ? Que s’est-il passé ? Qui les attaque, régulièrement, à coups de couteau ou de flèches ?
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Adaptation des cinq premiers tomes d’une BD pour enfants de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti, Seuls, du moins dans ce premier épisode, a pour particularité de ne mettre en scène que des adolescents. Chaque personnage est très typé, façon panel Benetton : il y a le petit débrouillard (Terry), la lunetteuse tristounette (Camille), le grand Noir ténébreux (Dodji), la fille énergique et sans peur (Leïla) et le riche trouillard (Yvan).
David Moreau cadre avec précision, alternant plans fixes et caméra à l’épaule, de manière très propre et invisible, sauf quand, dans les scènes de véhicules ou de jeux forains, il déploie soudain un arsenal d’effets lumineux et colorés peut-être un peu disproportionné. Mais il manifeste une réelle aisance dans la direction de jeunes comédiens (parmi ceux déjà repérés, citons Thomas Doret qui jouait dans le dernier film des Dardenne, La Fille inconnue, et l’humoriste Stéphane Bak, vu l’an dernier dans Elle de Verhoeven).
Sans rien en dévoiler, ajoutons que le film raconte une histoire très inquiétante, que les personnages de BD rendaient peut-être plus admissible pour un public jeune. A vrai dire, on attend de voir la suite (annoncée à la fin du film) de la saga, car ce premier épisode, très introductif, laisse un peu sur sa faim.
Seuls de David Moreau (Fr., 2017, 1 h 30)
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