A 21 ans, Suzanne Lindon signe premier film au charme désuet qui ne décolle pas de son imagerie bohème très balisée.
Pour son premier long métrage et premier film, Suzanne Lindon, 21 ans, devant et derrière la caméra, a imaginé un monde qui s’accorde à ses désirs… un Paris chic et bohème dans lequel Suzanne, son héroïne et alter ego, lycéenne de 16 ans, s’ennuie.
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Dans les cafés, entourée de ses camarades de classe mais toujours réfugiée dans ses pensées, Suzanne sirote des grenadines (ça aurait pu être des Diabolo menthe) l’air songeur. Lassée des jeux de son âge, elle rêve à sa vie d’adulte et finit par rencontrer un beau comédien (Arnaud Valois).
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A regarder Suzanne, on pense beaucoup à la petite Charlotte (Gainsbourg) de L’Effrontée, même jean Levi’s, même regard égaré, même gaucherie. On ne saurait nier le charme désuet de ce premier film (et de son actrice-réalisatrice), film de jeunesse et pourtant film sans âge, débarrassé des signes d’aujourd’hui (seul un iPod vient l’inscrire dans une certaine temporalité).
Mais Seize Printemps peine à dépasser la jolie illusion de son monde fantasmé avec ses jeunes filles en fleur et ses inconnus ténébreux. Le film ne peut s’envisager autrement que comme le déroulé très sage d’une imagerie, d’un univers, chéris par sa jeune autrice, mais il est encore trop fragile pour les transcender.
Seize Printemps de Suzanne Lindon, avec elle-même, Arnaud Valois, Florence Viala, Frédéric Pierrot (Fr., 2020, 1h14). En salle le 16 juin
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