L’actrice serait avec Sam Rockwell à l’affiche de Lunatic at Large, un scénario sur lequel le maître planchait depuis le début de sa carrière, mais laissé aux oubliettes jusqu’à sa mort en 1999.
De Napoléon à Aryan Papers, ils en ont fait rêver plus d’un, les projets avortés de Kubrick. Après A.I., seul dossier véritablement récupéré et mené jusqu’à son terme par un continuateur, c’est cette fois Lunatic at Large qui refait surface : un script quelques peu poussiéreux sur lequel le maître planchait depuis le début de sa carrière, et laissé aux oubliettes jusqu’à sa mort en 1999. L’annonce est d’autant plus retentissante que Sam Rockwell et la délicieuse Scarlett Johansson, déjà réunis dans Iron Man 2, figureraient au casting.
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Tiré d’un roman pulp de Jim Thompson (par ailleurs scénariste des Sentiers de la gloire et de L’Ultime razzia), le récit se situe en milieu forain. Au fil d’un scénario picaresque parcouru de références à Freaks, on suit les pérégrinations d’un certain Johnny, flanqué d’une jolie barmaid séduite lors d’une soirée de beuverie. Tous deux sont amenés à rencontrer les monstrueux membres d’une troupe de cirque haute en couleur : un homme alligator, un échappé d’asile, une naine mi-femme mi-guenon….
A la fin des années 50, Kubrick avait commencé à travailler avec Thompson à partir du roman de ce dernier, dans la perspective de tourner le film après Spartacus (1960). En 2006, le New York Times révéla comment le script avait été exhumé par le beau-fils du cinéaste, alors qu’il fouillait dans les archives de ce dernier. Tout projet de réalisation avait été mis de côté : l’auteur de 2001 aurait tout bonnement égaré les notes de son camarade Thompson lors d’un déménagement… On apprenait également l’intention des détenteurs des droits de laisser le scénario en l’état et de confier sa réalisation à un illustre inconnu, le Britannique Christopher Palmer.
Après un nouvel abandon, on apprend par Production Weekly la remise en chantier du projet avec les pimpants Johansson et Rockwell, mais personne n’est confirmé derrière la caméra. La récupération du flambeau kubrickien – on sait quel labeur et quelle minutie l’homme apportait à ses projets en cours – avec l’égérie de Woody Allen en tête d’affiche : autant dire qu’il y a du challenge.
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