Sans retour de Walter Hill
avec Keith Carradine, Powers Boothe, Fred Ward
(Opening, 1 h 40, 1981, environ 14 Û)
Un chef-d’œuvre paranoïaque au milieu du bayou, par un cinéaste capable d’éclairs de génie.
Le film Un petit bijou, un petit chef-d’œuvre dans son genre, par le vétéran Walter Hill, vieux routard hollywoodien (48 heures, Les Guerriers de la nuit ou Double détente) frappé parfois d’éclairs de génie. Sans retour, dont certains éléments rappellent Délivrance, est l’histoire d’une guerre en temps de paix, celle que créent involontairement des soldats de réserve américains en manœuvre dans le bayou de Louisiane. A la suite d’un malentendu, ces neuf soldats de la garde nationale vont en effet être impitoyablement pourchassés par des Cajuns dégénérés. Film paranoïaque au suspense haletant, Sans retour vous prend à la gorge dès les premières images et ne vous lâche plus avant la fin, une scène de fête d’anthologie où, au son entêtant des crincrins, Hill fait participer le spectateur à la peur et au doute des deux héros : est-ce que nous rêvons ou les gens qui nous entourent sont-ils en train de préparer notre exécution ? Et le montage de répondre alternativement par oui ou par non à cette question angoissante… Magistral.
Le DVD Edition économique oblige : Sans retour est présenté sans bonus.
J.-B. M.
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