Les tribulations attachantes d’un catcheur et de son manager en Amérique Latine.
Une tendance du film de combat, c’est le baroud d’honneur centré sur l’ex-gloire toute cassée, genre The Wrestler.
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Sale temps pour les pêcheurs élargit le cadre et rappelle que derrière chaque lutteur se cache un manager : ici un aristo au charisme louche de mafieux, le “Prince” Orsini, bien plus fringant que son poulain, catcheur mutique qu’il promène en Amérique latine.
Le film nuance le crépuscule de teintes picaresques bienvenues, et évite le “world cinema” à l’exotisme fastoche avec fond de village uruguayen décrépi, pour pencher davantage du côté des frères Coen – via son gros patapouf de champion accro aux telenovelas et à la chanson allemande Lili Marleen.
Assez soigné au vu de son budget étriqué (voir la lumière et la mise en place des affrontements), l’ensemble gagne aux points, se transforme en plaisant western où les coups (de latte sur le ring, de bluff en coulisses) se substituent aux colts.
A l’image des démonstrations de passe-passe d’Orsini, Alvaro Brechner sort un numéro au déroulé rodé, mais d’où pointe tout de même le charme un peu triste des tours trop longtemps joués.
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