Kad devant, Olivier derrière (la caméra). Effarant.
S’il faut vraiment trouver un “sujet” à Safari, derrière la trame de son scénario navrant, de ses acteurs qui rament, de ses dialogues dépourvus de la moindre drôlerie, disons qu’il s’agit de l’imposture et de la déception. C’est bien d’ailleurs la seule honnêteté du film, qui fait de sa matière (un ratage impressionnant, confirmant à chaque plan que le talent ne s’achète pas) son intrigue poussive : un organisateur pleutre de safaris (Kad Merad, qui affiche constamment l’air déprimé de l’acteur conscient de gâcher son petit talent comique dans un tel navet) se voit contraint, pour échapper à un mafieux, d’emmener un groupe de beaufs dans la brousse. Autrement dit la “savane” – ce terme sera l’occasion d’un des jeux de mots exemplaires du film. Vous, spectateur petit blanc que le film prend pour un “pauv’ con”, vous rêvez de safari en Afrique, mais en même temps elle vous fait peur, cette terre lointaine, pleine de dangers et de sauvages “typiques” ? Rassurez-vous : dans Safari, quand vous croyez manger du buffle, vous dégustez des Knacki Herta, et la seule savane que vous allez croiser sera celle de Papy Brossard.
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