Un milliardaire excentrique mène du bout de la baguette un jeune couple d’amoureux candides. Si le synopsis de Rules don’t Apply n’est pas révolutionnaire, c’est le nom du vieillard au cœur du film qui bouleversera volontiers les cinéphiles aguerris : Warren Beatty, revenant devant la caméra après dix-huit ans d’absence. Précisons que le multimillionaire qu’il […]
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Un milliardaire excentrique mène du bout de la baguette un jeune couple d’amoureux candides. Si le synopsis de Rules don’t Apply n’est pas révolutionnaire, c’est le nom du vieillard au cœur du film qui bouleversera volontiers les cinéphiles aguerris : Warren Beatty, revenant devant la caméra après dix-huit ans d’absence.
Précisons que le multimillionaire qu’il incarne n’est autre qu’Howard Hugues, mythique producteur-réalisateur qui a déjà eu droit a son biopic (The Aviator de Martin Scorsese). En somme, deux légendes en une. Beatty est l’un des emblèmes du Nouvel Hollywood, la moitié de Bonnie and Clyde, la belle gueule que les grands cinéastes des années 60/70 s’arrachaient (Elia Kazan, John Frankenheimer, Richard Brooks, Arthur Penn, Robert Altman, Alan J. Pakula), réalisateur d’un comic-book movie des plus intéressants (Dick Tracy en 1990), oscarisé pour son biopic historique Reds… et accessoirement frère de Shirley MacLaine.
Nerveux et cabotin, l’acteur semble ici jouer de son âge avancé comme l’aurait fait un Paul Newman, revenant dans l’industrie du spectacle après une longue traversée du désert par le biais d’un film vintage (dont il est le producteur), mettant en images le Hollywood des années cinquante au gré d’une dynamique héritée du cinéma burlesque d’antan. Comme si Warren Beatty, à l’instar d’Howard Hugues, appartenait avant tout à un certain passé cinéphile, cartographie sépia des souvenirs au sein de laquelle il serait resté cloisonné.
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