Bientôt à l’affiche de « Tout l’argent du monde » de Ridley Scott, le français ténébreux entre dans la peau d’un kidnappeur italien. Un rôle qui marque une nouvelle étape dans une carrière d’acteur déjà bien remplie.Bientôt à l’affiche de « Tout l’argent du monde » de Ridley Scott, le français ténébreux entre dans la peau d’un kidnappeur italien. Un rôle qui marque une nouvelle étape dans une carrière d’acteur déjà bien remplie.
On croyait tout connaître de Romain Duris, éternel bohème dans Le Péril jeune et L’Auberge espagnole, mais l’acteur fétiche de Cédric Klapisch a visiblement de quoi nous réserver quelques surprises. Le 27 décembre, il sera à l’affiche de Tout l’argent du monde, le nouveau film de Ridley Scott inspiré de faits réels.Pour son premier rôle dans une production américaine, Romain Duris incarnera un des ravisseurs du jeune Paul Getty III, petit-fils du milliardaire américain John Paul Getty. Un rôle de bad boy dans lequel le personnage, Cinquanta, tente de rançonner ce magnat du pétrole qui « n’est pas seulement l’homme le plus riche du monde, mais l’homme le plus riche de l’Histoire du monde », comme le rappelle la bande annonce du film.
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Dans ce rôle, Romain Duris se retrouve donc à kidnapper Paul Getty III, interprété par le jeune acteur Charlie Plummer. Pendant une soirée de 1973, à Rome, une camionnette attend ce dernier au bord de la route… et l’emporte. S’en suivent des négociations avec la mère de Paul, à qui Cinquanta réclame 17 millions de dollars pour lui rendre sa liberté – sans quoi « il perdra un œil, une oreille, une main », toujours selon la bande annonce. Mais le patriarche John Paul Getty ne l’entend pas ainsi. Il refuse de payer, poussant ainsi sa belle-fille Gail Harris, la mère de Paul Getty III, interprétée par Michelle Williams, à trouver une solution parallèle avec un ancien de la CIA reconverti dans la sécurité privée, Fletcher Chase, interprété par Mark Wahlberg. Un rôle d’une nouvelle ampleur pour Romain Duris, donc, qui n’a pas toujours navigué dans ce registre.
Une coqueluche du cinéma français
Romain Duris naît en 1974 à Paris dans une famille d’artistes. Il se destine d’abord, après le Bac, à une école de dessin. Mais le destin en décidera autrement : en pleine rue, un directeur de casting le repère bientôt et fait de lui le héros d’un téléfilm en préparation, pour la série d’Arte Les Années lycée. Nous sommes en 1993 et le téléfilm s’appelle… Le Péril jeune. Le succès est immédiat. Si bien que le téléfilm paraîtra tel quel sur grand écran quelques mois plus tard. C’est le début à la fois de la carrière d’acteur de Romain Duris, de son image d’éternel adolescent rêveur,et de sa longue collaboration avec le réalisateur Cédric Klapisch.
A partir de là, les rôles s’enchaînent chez Olivier Dahan, Jan Kounen, Graham Guit… Et toujours chez Klapisch. Avec lui, Romain Duris apparaît à l’affiche de Chacun cherche son chat (1996), puis Peut-être (1999). Mais la consécration viendra en 2002 avec l’énorme succès de L’Auberge espagnole, qui marquera un tournant dans sa carrière. Dans la peau d’un étudiant français un peu paumé à Barcelone, il devient le représentant de la « génération Erasmus » auprès de Cécile de France et Judith Godrèche. Il s’envole donc vers des rôles plus amples, comme dans le Arsène Lupin (2004) de Jean-Paul Salomé ou De battre mon cœur s’est arrêté (2005) de Jacques Audiard, tout en continuant à tourner dans des projets plus confidentiels, notamment dans Exils (2004) de Tony Gatlif.
L’image de Romain Duris est désormais installé : il est l’acteur français dans toute sa splendeur. Tantôt sombre et séducteur, chic et aventurier, charismatique et décalé, il impose définitivement son style chez Cédric Klapisch avec Les Poupées russes (2005), Paris (2008) et enfin Casse-tête chinois (2013). Il marque également la dernière décennie avec des films à succès comme L’Arnacœur (2010) de Pascal Chaumeil, L’Écume des jours (2013) de Michel Gondry, Une nouvelle amie (2014) de François Ozon… Avant de passer à une nouvelle étape de sa carrière, à 43 ans, avec son premier film américain : Tout l’argent du monde de Ridley Scott, évidemment.
Premiers pas à Hollywood
Comment Romain Duris, dans la peau de Cinquanta, se sortira de son rapport de force avec un milliardaire au cœur sec, une mère prête à tout et un ancien agent de la CIA plus que déterminé ? Le film promet des surprises à la hauteur de son casting. Car si rien ne promettait la présence de Romain Duris dans une telle production hollywoodienne, le résultat devrait être à l’image de l’acteur fétiche du cinéma français contemporain : haut en couleur et capable de tout. Parions que cette première fois dans un film américain ne sera pas la dernière.
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