Une énième et dispensable série B clipesque de luxe pour Jet Li.
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Hollywood gère les stars d’action de Hong-Kong à l’image du melting-pot US et de ses communautés : on reconnaît une spécificité (ici, l’énergie chorégraphique) tout en l’intégrant, avec risque de dilution : cela donne Jackie Chan et ses partenaires (blancs ou noirs) ou Chow Yun-Fat faisant n’importe quoi (Pirates des Caraïbes 3). Moins malléable, avant tout convaincant au combat, Jet Li a hérité d’une filmo de séries B de luxe, entretenant mollement les connexions entre culture afro-américaine et kung-fu (d’Opération Dragon avec Bruce Lee jusqu’au Wu-Tang Clan), qui partageaient au départ cette idée de résistance contre l’adversité avec pas grand-chose (des mains, un cri). Rogue, réalisé par un clippeur de 50 Cent et Eminem, est de cette eau : esbroufe vaine de la mise en scène et clichés sur les rivalités ethniques (entre gangs japonais et chinois). Sur la fin, le film louche même sur le Volte/Face de John Woo, mais sans son vertige identitaire.
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