Dans « House of Cards », elle incarne aux côtés de Kevin Spacey, une femme cruelle et sans vergogne. Un rôle d’envergure, omniprésent tout au long des épisodes, qui pourtant n’est pas considéré à égal de son homologue masculin.
L’inégalité de salaire entre homme et femme de manière générale (et ici, précisément à Hollywood) n’est pas nouvelle. Mais disons que depuis quelques années, certains tentaient de faire bouger les lignes de ces dogmes quelques peu rigides. Mais voilà, la greffe ne prend pas toujours.
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Une augmentation qui ne s’est jamais réalisée
Dans House of Cards, Kevin Spacey et Robin Wright incarnent, à l’écran, un couple présidentiel ambitieux (c’est un euphémisme), animé par sa dévorante soif de pouvoir. Un sentiment d’égalité règne entre ces deux partenaires qui se nourrissent mutuellement. Pourtant dans la réalité, l’égalité, du moins salariale, n’est pas vraiment encouragée. Dans un entretien accordé au média Rhapsody, l’actrice américaine est revenue sur cette l’inégalité des salaires homme / femme à Hollywood, elle qui touche moins que son homologue masculin, Kevin Spacey, dans la série à succès Netflix. Pourtant il y’a un an Robin Wright avait déjà tenté de rectifier le tire en faisant pression auprès des producteurs. Mais l’augmentation demandée ne s’est jamais réalisée.
« C’est une industrie dominée par les hommes. Il faut une rééducation, une nouvelle manière de penser »
A l’époque la société de production avait alors justifié cet écart par le poste de producteur délégué de Kevin Spacey sur la série et avait même proposé à l’actrice de réaliser certains épisodes, pour compenser cet écart. Un argument qui visiblement n’a pas suffi à convaincre la principale concernée : « Je n’aime pas être dupée. Personne n’aime ça. C’est une industrie dominée par les hommes. (…) Il faut une rééducation, une nouvelle manière de penser, une nouvelle philosophie. Je pense que ça doit changer dans ces entreprises où, quand nous travaillons autant que les hommes, nous sommes quand même payées moins qu’eux « . Dans le magazine féminin The Edit, du 18 mai dernier, l’actrice déclarait également au sujet du show Netflix : « On m’a dit que j’avais le même salaire que les autres et je les ai crus. Mais j’ai découvert récemment que c’était faux. »
Un témoignage qui s’ajoute à la pléthore de « victimes » : on se souvient en 2015 du texte virulent de Jennifer Lawrence édité sur la newsletter féministe de Lena Dunham et Jenni Konner, Lenny Letter, ou encore du vibrant discours de Patricia Arquette, la même année aux oscars, lors de sa consécration pour son rôle dans Boyhood de Richard Linklater.
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