Le cinéaste Rob Reiner est le fer de lance d’un nouveau groupe d’intellectuels et de politiciens américains qui relancent la croisade contre l’infiltration supposée de la Russie dans les élections américaines. Cela se traduit par une vidéo vibrante de Morgan Freeman rappelant les grandes heures du Maccarthysme. Etonnant !
Alors que les dernières news bruissent des rodomontades de Donald Trump et de son copain Kim Jong-un, multipliant les provocations agressives sans égards pour le monde qui les entoure, la collusion supposée entre Trump et la Russie n’est pas oubliée. Un groupe de protestataires intitulé “Committee to Investigate Russia” vient d’être formé par diverses personnalités hétérogènes de droite et de gauche, dont l’un des fers de lance est le cinéaste Rob Reiner (Spinal Tap, Quand Harry rencontre Sally). Le 19 septembre, celui-ci a tweeté : “Pour comprendre la gravité de l’intrusion de la Russie au sein de notre démocratie, nous lançons aujourd’hui un comité d’enquête sur la Russie”.
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To understand the gravity of Russia's invasion of our democracy, today we launch Committee to Investigate Russia. https://t.co/sOArPWE7p9
— Rob Reiner (@robreiner) September 19, 2017
Parmi les autres membres, on trouve James Clapper, ancien directeur du renseignement national des Etats-Unis, et d’autres opposants à Trump, intellectuel ou historiens plutôt de droite libérale américaine (contrairement à Reiner, libéral de gauche).
https://www.youtube.com/watch?v=Uz9PNoecNxU
Le président Morgan Freeman vous parle
Non content de lancer un site internet et de vouloir encore une fois remettre sur le tapis le sujet, Reiner et compagnie ont émis une vidéo croustillante de premier degré où l’acteur Morgan Freeman, sans doute nostalgique de son rôle de président des Etats-Unis dans Deep Impact, et de Nelson Mandela dans Invictus de Eastwood, déclare quasiment la guerre à la Russie (ou du moins affirme que la Russie a lancé une attaque contre les Etats Unis) : “Nous avons été attaqués, nous sommes en guerre”, dit il. Ceci succédant à un récit romanesque du parcours du machiavélique Vladimir Poutine, ex-espion russe qui aurait juré la perte de son ennemi juré, les Etats-Unis, et qui, pour cela, utiliserait des méthodes sournoises apprises au KGB, visant à manipuler les opinions et à infiltrer les réseaux informatiques. Après cela Freeman, prenant carrément la place du président, explique comment celui-ci devrait s’adresser à ses compatriotes pour faire face à l’attaque.
On ne conclut rien de cette croisade étrange sinon qu’elle tombe comme un cheveu sur la soupe. D’ailleurs, elle ne semble pas avoir remué l’opinion blasée. Problème crucial de timing que Reiner et ses amis ont complètement négligé en lançant leur campagne un peu tard.
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