Premier film magistral de J. C Chandor sorti en 2011, et grand huis clos politique, Margin Call est à revoir sur le site d’Arte jusqu’au 10 décembre. Inspiré de la chute des Lehman Brothers, le film retrace, sur une période ramassée et fulgurante de 36 heures, les mécanismes financiers à l’origine de la crise financière de 2008. On y suit les employés d’une grande banque d’affaires new-yorkaise, qui, découvrant la présence d’actifs toxiques, vont tenter de s’en débarrasser avant le lendemain matin, quitte à provoquer l’effondrement du marché boursier.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Margin Call n’est ni un réquisitoire, ni un film à charge : sa mise en scène tendue, ciselée, son unité d’espace et de temps évoquent plutôt le modèle tragique, auquel se greffe le suspense du film noir. Entourés d’écrans d’ordinateurs, et pris au piège d’une prison de verre, les personnages doivent délibérer du sort de l’économie mondiale. Ce dilemme humain, J. C Chandor le filme sans manichéisme, en faisant tomber un à un les masques. Les traders, jeunes loups entraînés au cynisme, sont les premiers sacrifiés, et ceux qui tiennent les ficelles s’affranchissent de la morale.
Porté par Kevin Spacey, Paul Bettany et Jeremy Irons, Margin Call s’impose comme un grand thriller sur les rouages vertigineux de la finance mondiale, et les drames humains qui se cache derrière.
{"type":"Banniere-Basse"}