Le Fils de Saul, premier film de Laszlo Nemes, qui avait fait sensation au Festival de Cannes en 2015 où il avait été couronné du Grand Prix du jury, est diffusé ce mercredi 23 mai sur Arte à 20h55.
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La caméra du cinéaste ne quitte pas Saul Ausländer, membre du Sonderkommando (groupe de prisonniers juifs contraint d’assister les nazis) au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Dans l’un des crématoriums, celui-ci pense reconnaître son fils parmi les cadavres des déportés. Alors que le Sonderkommando fomente une insurrection, Saul décide coûte coûte de sauver le corps de l’enfant des flammes.
Le dispositif filmique adopté par Laszlo Nemes (un cadrage serré sur Saul), radical mais roublard, laisse l’innommable au hors-champs et à une bande-son, oppressante, quasi asphyxiante. Avec une habilité certaine, la mise en scène s’attache au quotidien du prisonnier comme l’on plongerait sous apnée dans une mer de ténèbres. Une immersion ambiguë que beaucoup avait trouvé problématique et qui avait ravivé le débat sur la « fictionnalisation » d’Auschwitz.
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