Un livre retrace l’histoire et la “vision du monde” des studios Pixar, créateurs de Toy Story et de Wall-E.
Derrière le dernier titre des éditions Capricci, Génie de Pixar, se glisse une référence à un des textes les plus célèbres des annales de la critique : « Génie d’Howard Hawks », de Jacques Rivette, publié dans les Cahiers en 1953, qui contribua à installer la fameuse « politique des auteurs ».
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
C’est donc sans surprise que les lecteurs du livre, forcément cinéphiles, découvrent en introduction le projet posé par Hervé Aubron : considérer les studios Pixar comme un seul et super auteur. Etant donné l’importance des productions Pixar dans l’histoire récente des films d’animation mais aussi du cinéma en général (de Toy Story en 1995 jusqu’à Là-haut en 2009, en passant par Le Monde de Nemo, Wall-E ou Monstres & Cie), la proposition a de quoi séduire.
[inrockstv 57355]
Hélas, Aubron dévie rapidement de l’ancrage annoncé pour livrer un exercice de style qui tient moins de l’analyse d’image à proprement parler que des cultural studies version française.
De cette variation rhétorique sous influence Baudrillard sur la posthumanité supplantée par les machines, on retiendra avant tout la partie factuelle sur l’incroyable création clandestine du studio.
Patrice Blouin
Génie de Pixar d’Hervé Aubron (Capricci), 96 pages, 7,95 euros
{"type":"Banniere-Basse"}